La compagnie aérienne Vueling sous la menace d’une amende pour sexisme caractérisé.
Le préjugé sexiste dans certains emplois est toujours valable au 21e siècle. Cela se vérifie dès que vous montez dans un avion. Une hôtesse de l’air Vueling, avant de se rendre à son travail, doit se conformer à une série de règles vestimentaires obligatoires qui sont nombreuses. Parmi elles, elles doivent porter un talon compris entre 5 et 8 centimètres, et perdre du temps chaque matin à se maquiller avec une base de leur carnation, sans oublier d’appliquer du mascara, seulement noir, sur ses cils. De plus, il leur est interdit d’utiliser des extensions de cils « d’apparence ou de longueur artificielles », des fards à paupières qui ne sont pas de couleur claire ou brune, et doivent éviter les rouges à lèvres de couleur vive. Ils doivent avoir un ton discret.
Les PNC masculins chez Vueling ont également quelques règles à respecter : « avoir une apparence soignée et ordonnée ». Rien de plus. Rien n’est spécifié sur les chaussures que les hommes doivent porter et encore moins pour le reste.
En raison de cette différence dans les codes vestimentaires selon le sexe de ses travailleurs, l’Inspection du travail de la Generalitat de Catalogne a proposé une amende de 30 000 euros à Vueling pour une « infraction très grave ».
Une amende, qui n’est pas encore définitive et que la ministre socialiste María Jesús Montero a déjà célébrée.
Vueling se défend
La compagnie aérienne se défend en disant que ce « guide de style » a été approuvé il y a cinq ans. Depuis certaines de ses règles ont déjà été retirées. De plus, elle assure qu’elle travaillait « pour écouter les revendications du syndicat et du collectif ». En avril dernier le syndicat Stavia avait dénoncé ces codes vestimentaires.
Selon Vueling, ils avaient déjà rendu l’utilisation du maquillage « totalement facultatif ». La compagnie aérienne a proposé différents modèles de chaussures avec des options à partir de 3 centimètres de talon.
L’enquête ouverte par l’Inspection du travail poursuit son cours légal, et sa proposition de sanction n’est pas encore ferme.