Air France – KLM a émis ses premières obligations durables le 9 janvier pour un montant nominal de 1 milliard d’euros. Les deux obligations sont une de 500 millions d’euros à 3,3 ans et une de 500 millions d’euros à 5,3 ans. Les deux tranches ont des coupons de 7,25% et 8,125% respectivement.
Air France – KLM a déclaré dans un communiqué :
La forte demande des investisseurs témoigne de la confiance des investisseurs dans les mesures prises par Air France – KLM pour restaurer la solvabilité de la compagnie suite à la crise du Covid-19.
Le produit sera affecté au remboursement partiel du prêt de 4 milliards d’euros conclu pendant la pandémie en mai 2020, une facilité qui était garantie par l’État français et que la Commission européenne a approuvée en avril 2021. Air France – KLM déjà remboursé 500 millions d’euros du prêt en décembre 2021 et effectué un autre remboursement anticipé de 1 milliard d’euros en novembre 2022.
Air France souhaite se « verdir »
Dans une présentation aux investisseurs, le Air France – KLM a souligné que les obligations font partie de son « cadre de financement lié à la durabilité ». Le groupe Air France – KLM indique que c’est « l’indicateur de performance clé le plus important » dans le secteur de l’aviation, à savoir l’intensité des émissions de gaz à effet de serre (la quantité de CO2 émise par tonne-kilomètre payante, ou tCO2/RTK). S’il ne parvient pas à respecter les paramètres prédéfinis dans un certain délai, les intérêts qu’il paie sur les obligations augmentent.
Dans le cadre global le groupe s’engage à réduire l’intensité des émissions de 10 % d’ici 2025 et de 30 % d’ici 2030, par rapport à 2019. Le renouvellement de la flotte par l’acquisition de nouveaux avions, dont 100 Airbus à fuselage étroit qui ont été commandés en décembre 2021 avec des options pour 60 supplémentaires, l’aidera à atteindre cet objectif.
Air France – KLM vise à atteindre zéro émission nette d’ici 2050, grâce à une combinaison de renouvellement de la flotte (21 %), d’efficacité opérationnelle (10 %), de nouvelles technologies telles que les « nouvelles turbines et cadres aérodynamiques » (16 %) et de carburants d’aviation durables (45 %). %). Les émissions restantes (8%) doivent être compensées par compensation, a-t-il précisé.