Mardi un Airbus A320 de la compagnie aérienne Air France a effectué une liaison Paris – Toulouse en optimisant les trajectoires afin de faire des économies de carburant. Cet essai fait parti d’un planning de 1000 vols expérimentaux effectués conjointement avec Airbus et la DSNA.
Laurent Lafontan, le commandant de bord Air France qui a piloté ce vol inaugural, a indiqué :
On peut estimer que sur l’ensemble du vol de ce matin, qui consomme habituellement 2,4 tonnes de carburant, nous en avons économisé de 5 % à 10 %, et donc autant de CO2. Nous avons d’abord roulé avec un seul des deux moteurs au sol à Paris. En utilisant les données en temps réel et des logiciels d’optimisation, main dans la main avec les contrôleurs aériens, nous avons optimisé notre vitesse pour la montée, notre altitude de croisière en fonction de la météo et effectué une descente continue, et non par paliers, en ralentissant les moteurs.
Laurent Lafontan
Ce projet, nommé Albatros, à être déployé sur l’ensemble de l’Europe sur une période de 18 mois. Le but est d’optimiser le trafic au niveau européen afin de diminuer significativement les consommations de kérosène. Air France compte faire des économies en profitant de ce nouvel axe de développement.
Thierry Harquin, responsable de l’activité gestion du trafic aérien chez Airbus, a précisé :
S’il y a trop d’avions dans une zone par exemple, ils seront détournés et emprunteront donc des routes plus longues. Nous expérimentons des vols en 4D. L’avion envoie les données de trajectoire de vol, l’altitude et le temps. À chaque fois qu’il en change, le calculateur renvoie les nouvelles informations, ce qui permet aux gens au sol d’avoir une meilleure prédictibilité. L’intérêt en fin de croisière, c’est que le contrôleur pourra faire ralentir un avion, en accélérer un autre pour éviter les hippodromes (les circuits d’attente des avions en cas d’embouteillage) aux aéroports.
Thierry Harquin
Airbus travaille également sur une optimisation de la consommation en s’inspirant du vol des oies sauvages (PLUS D’INFO). Face à la forte augmentation du trafic aérien prévu ces prochaines années l’optimisation de la gestion carburant est un axe important pour générer des économies et baisser l’empreinte carbone des compagnies aériennes.