Ce n’est un secret pour personne, Air France doit, et va, supprimer des emplois dans les prochains mois. Ben Smith ne l’a d’ailleurs pas caché quant au mois de mai il annonçait :
Air France va entamer des pourparlers avec ses syndicats sur une éventuelle réduction de ses effectifs.
Ben Smith
Dès le mois de mai et le début de la réflexion permettant de mettre sur pied un plan pour passer la crise du coronavirus le discours a toujours été le même, pas de licenciement sec.
Air France, pas de licenciement sec
Si chez ses concurrents les suppressions de postes sont importants (17 000 chez British Airways, 22 000 chez Lufthansa…), Air France souhaite supprimer « uniquement » 8 000 postes. C’est tout de même un plan important comme l’indique Jérôme Beaurain, membre du bureau Sud-Aérien d’Air France :
En 25 ans de carrière dans l’entreprise, je n’ai jamais connu un plan de suppressions de postes aussi massif.
Jérôme Beaurain
C’est le 3 juillet prochain que la direction Air France présentera aux syndicats les orientations stratégiques et ses conséquences sur l’emploi.
Les navigants ne seront pas épargnés
Les pilotes devraient être touchés et ce n’est pas moins de 400 postes qui devraient être supprimés. Pour les hôtesses de l’air et stewards environ 2 000 postes vont disparaitre. Mais, comme l’a indiqué Jean-Baptiste Djebbari :
Ça se fera sans souffrance sociale, de façon concertée.
Jean-Baptiste Djebbari
C’est tout de même le personnel au sol qui sera le plus impacté avec cette restructuration de l’emploi chez Air France avec pas moins de 8 000 postes supprimés Les fonctions support pour moitié et le reste au niveau des emplois liés à l’aéroport. La restructuration du réseau national, fortement déficitaire, va entrainer beaucoup de suppression de postes dans les métiers de l’escale et de la piste.
Des embauches à venir
Air France sait qu’elle devra embaucher des pilotes et des PNC assez rapidement après la crise, d’ici un an ou deux maximum. Le plan de départ volontaire est trop contraignant et on se dirige plus vers un plan de rupture conventionnelle qui permet de réembaucher rapidement.
Pour le personnel sol ce sera sans doute un plan de départ volontaire mais, comme l’indique Jérôme Beaurain :
Air France en est à son sixième plan de départs dans l’activité court-courrier. Il n’y aura pas assez de candidats au départ. Que se passera-t-il alors ?
Jérôme Beaurain
Pour les navigants l’avenir n’est pas si sombre que cela mais, pour le personnel sol les choses risquent d’être plus compliquées.
Sans licenciements secs, quelle farce ! Sauf à prévoir des enveloppes stratosphériques avec à nouveau de l’argent public, personne ne partira …..
Ce gouvernement est drôle, on donne/se porte garant de Mds d’euro pour AF, et en même temps ils tirent une balle dans le pied avec les pseudos conditions écologiques et électorales: pas de licenciements secs la ligne rouge a ne surtout pas franchir.. Autant se porter garant pour un nouveau chèque AF car la l’équation est insolvable…