Hier a eu lieu la présentation du plan de sauvetage de la filière aéronautique française. L’État, selon SCARA, abandonne les compagnies aériennes françaises.
Le plan représente 15 milliards d’euros qui seront divisés comme suit, 7 milliards pour la compagnie aérienne privée Air France et 8 pour les acteurs de l’industrie aéronautique. C’est-à-dire rien pour Air Austral, Air Caraïbes, French Bee, ASL Airlines, Corsair, Air Corsica…
Pour SCARA, Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes, l’État abandonne clairement les compagnies aériennes françaises au seul profit d’Air France. Dans son communiqué SCARA a indiqué :
C’est tout un pan de la chaîne de valeur du transport aérien allant des entreprises d’assistance en escale aux aéroports, des compagnies d’aviation d’affaires aux compagnies d’hélicoptère, des sociétés de maintenance aux sociétés de handling, des avitailleurs aux écoles de formation, sans oublier en premier lieu toutes les compagnies aériennes non Air France que l’État a décidé d’abandonner en pleine crise COVID-19.
SCARA
Pourtant, dans le dossier de presse du 9 juin concernant ce plan de sauvetage du secteur on peut lire en page 9 :
Les compagnies aériennes, malgré l’arrêt presque complet de leurs revenus, doivent faire face à des coûts non opérationnels importants (frais de personnel, coûts fixes, coûts financiers pour la constitution des flottes…). Elles sont donc dans une situation difficile, qui nécessite pour nombre d’entre elles un soutien renouvelé de leurs autorités nationales ou de leurs actionnaires.
Plan sauvegarde de l’Etat
Comme l’indique SCARA dans son communiqué après la présentation :
Ce choix assumé de l’État, de soutenir la seule compagnie Air France au détriment des toutes les autres compagnies aériennes françaises conduit à une distorsion de concurrence inacceptable. Est-il compatible avec le règlement européen ? La question est ouverte.
SCARA
SCARA ne se bat pas seule pour sauver les compagnies aériennes
A côté de SCARA qui se bat pour une aide à l’ensemble des compagnies aériennes a hauteur d’environ 1 milliard, on retrouve l’UNCAF qui regroupe pas moins de 25 compagnies aériennes françaises. Olivier Nanaut, président de l’UNCAF a indiqué :
Si le gouvernement ne veut pas voir un Tsunami de licenciements dans le secteur, Mme Pénicaud doit écouter les professionnels du secteur pour que son bilan de sauvegarde de l’emploi ne ressemble pas au bilan 2020 de nos entreprises… à savoir catastrophique.
UNCAF
Donc L’État abandonne les compagnies aériennes françaises en sachant que la suite sera difficile pour elles. De la a dire que l’Etat souhaite mettre en place un monopole au profit d’Air France dont il détient environ 15% du capital il n’y a qu’un pas, nous vous laissons le faire, ou pas…
C est le cas c est simplement lamentable
DUBREUIL qui gère Air Caraïbes et French Bee préfère demander a ses salariés de baisser leurs salaires de 10 % et crache dans la soupe.
Alors arrêtez de vous tromper de combat.
Ce n’est pas AF qu’il faut critiquer, mais ce patron qui profite de la crise pour démunir ses propres salariés.