easyJet, pas si bien (suite)

easyJet, pas si bien que cela ! L’article que nous avons publié il y a peu à déchainé les commentaires et même parfois les insultes de certains et certaines. Nous avons eu l’outrecuidance de dire que la compagnie easyJet n’avait pas si bien performé que cela sur son exercice 2018 – 2019.

Essayons donc d’être plus clair et plus précis sur les raisons qui nous permettent de dire cela sachant que nous ne sommes pas les seuls. Bernstein, sans doute bien plus compétent que nous quand il s’agit d’économie et de finance, dit la même chose.

Sur l’exercice 2017 – 2018 easyJet avait fait un bénéfice avant impôts de 578 millions de livres. Pour 2018 -2019 easyJet annonce un bénéfice compris entre 420 et 430 millions de livres, une baisse de 150 millions, ce n’est pas rien.

easyJet est donc bénéficiaire et, même si ce dernier est en forte baisse par rapport à l’année dernière, il est bien là et ce n’est sans doute pas le point le plus inquiétant pour les analystes concernant la low-cost britannique.

easyJet a transporté plus de passagers, 8.6% pour être précis mais, dans le même temps, elle a vu son revenu total par siège perdre 2.7% et ça c’est bien plus inquiétant. Il s’agit là de rentabilité !

La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l’obtenir. La notion s’applique notamment aux entreprises, mais aussi à tout autre investissement.

Wikipedia

easyJet, pas si bien que ça  car, en résumé, easyJet a dépensé plus d’argent pour un revenu moindre que l’année d’avant donc, dire que la lowcost n’a pas fait si bien que cela est loin d’être une erreur. Pour faire encore plus simple imaginons qu’en 2018 vous donnez 100 euros à votre banque et qu’elle vous en rende 130 euros le 31 décembre 2018, vous êtes content. En 2019 vous lui donnez encore 100 euros et elle vous en rend que 110 euros 12 mois plus tard, il y a de fortes chances que vous vous disiez que cette banque n’est plus si bonne que ça, sa rentabilité aura baissée…

Alors oui, easyJet n’est pas au bord du gouffre, easyJet ne va pas mourir demain mais easyJet n’a pas fait une bonne année comparé à ce qu’elle avait l’habitude de faire. De plus, on peut se poser la question, et c’est ce qu’on fait les analystes de Bernstein, de ce qu’aurait été les résultats sans les grèves de Ryanair et British Airways qui ont grandement profité à easyJet comme l’a indiqué son PDG dans le dernier communiqué à ce sujet.

Vous pouvez ne pas être d’accord mais dites le sans insultes, c’est toujours plus constructif…