Ryanair est-elle en train de s’acheter une conduite ? En tout cas, en Belgique, la compagnie aérienne a négocié avec les syndicats et ils sont parvenus à un accord. Le droit du travail respecté ?
Les PNC Ryanair basés en Belgique ont approuvé à 75% le protocole conclu entre direction et syndicats indiqué le CNE. Cet accord comprend une hausse de salaire de 25% pour le plus bas salaire et permet donc à chaque hôtesse de l’air ou steward d’être rémunéré à hauteur du salaire minimum du secteur de l’aviation, fin du dumping social ?
Les autres PNC verront leur salaire gagner environ 8% et un minimum garanti est mis en place. L’accord porte également sur les indemnités de nuitées, de jours fériés et les congés.
Apres les pilotes belges c’est donc les PNC qui ont droit à un accord permettant d’améliorer leurs conditions de travail et rémunération. Certes, il aura fallu plusieurs jours de grève en 2018 pour y arriver mais, le résultat est là.
Et en France ?
Pendant ce temps, sur les bases Ryanair en France, c’est « les misérables » modèle 21eme siècle. Selon Le Monde les hôtesses de l’air doivent choisir entre manger et se loger, dorment à 5 dans des chambres d’hôtel… Une hôtesse de l’air a affirmé avoir gagné 400 euros pour un mois de travail !
Ryanair a évidemment démenti les informations publiées dans Le Monde. Dans un communiqué elle indique :
Les équipages de cabine de chacune de nos 83 bases commencent et terminent leur journée dans leur ville d’origine, bénéficient de tableaux de service favorables [cinq jours de travail suivis de trois jours de congés], de formidables opportunités de promotion, alors que la compagnie aérienne poursuit sa croissance rapide, d’une sécurité d’emploi inégalée. Ils peuvent gagner jusqu’à 40.000 euros par an.
Le SNPNC a pris le dossier en main et demande à Ryanair de se mettre en conformité avec la législation du travail française. Le syndicat a également saisi l’inspection du travail.