C’était trop beau pour être vrai ! Quand on écrivait il y a peu que le groupe Air France – KLM semblait voir son avenir s’éclaircir et qu’il allait pouvoir sortir d’une période compliqué on se trompait ! L’Etat néerlandais est bien décidé à ne pas laisser Ben Smith faire comme bon lui semble et l’avenir s’assombrit !
Le gouvernement du plat pays a annoncé être monté au capital du groupe à hauteur de 12.68% et précise qu’il a l’intention de poursuivre sa montée au capital pour atteindre les 14.3%. 14.3% c’est ce que détient l’Etat français dans le capital du groupe Air France – KLM. Ce procédé, de la part d’un état étranger, est des plus violent et clairement agressif. Air France – KLM est un groupe industriel français et qu’un pays étranger prenne des parts du capital sur les marchés en catimini n’est pas vraiment un acte pacifique ! Du coté français la réaction n’a pas été violente, on prend acte. Bruno Le Maire a indiqué :
Je prends acte de cette prise de participation du gouvernement néerlandais, qui s’est faite sans information du conseil d’administration ni du gouvernement français. Je réaffirme mon soutien à la stratégie de l’entreprise et de son management. Il est essentiel de respecter les principes de bonne gouvernance et qu’Air France-KLM soit géré dans l’esprit de son intérêt social sans interférence étatique nationale.
La Tribune
Un avenir compliqué
Les compagnies aériennes qui ont eu deux états actionnaires sont passées à la trappe ! SAS qui était dirigée par la Suède et le Danemark ou encore Air Afrique n’ont pas tenue très longtemps. Ben Smith a une vision basée sur une plus grande coopération quand Pieter Elbers est partisan d’un statu quo permettant à KLM de garder son indépendance. Les hollandais ont un atout, ils ont réalisé en 2018 près de 80% du résultat du groupe Air France – KLM, ils sont bien plus compétitifs qu’Air France et ses filiales…
Le gouvernement hollandais a clairement indiqué vouloir peser sur les décisions du groupe. Avec deux visions totalement opposées il semblerait que l’avenir d’Air France – KLM soit de nouveau bien plus compliqué et que les grands projets de Ben Smith risquent d’être stoppés net ou, pour le moins, fortement ralenti. La concurrence vous remercie…
Le gouvernement français dispose de droits de vote double.
Donc pour le court et moyen terme, pas de soucis puisque les 14 valent en réalité 28 pour la France.
Et à mon avis Ben a dû voir rouge et le patron, c’est lui, pas le pseudo ministre batave qui passera comme les autres.
L’actionnariat salarié pourrait également être développé et là, ce ne sera contra le par personne !