Air France a perdu un de ses avions, une Caravelle, il y a maintenant presque un demi-siècle entre Ajaccio et Nice. Le 11 septembre 1968 l’appareil disparaissait avec ses 95 occupants.
L’enquête pourrait bien être relancée prochainement avec la possible levée du secret militaire.
La version officielle qui a été communiqué à l’époque parle d’un feu moteur qui se serait propagé à l’ensemble de l’appareil. Personne n’y a jamais vraiment cru et l’hypothèse du tir de missile reste à ce jour la version la plus envisagée par les familles des victimes et leur avocat.
Maitre Sollacaro a indiqué que le rapport rendu cet été au juge d’instruction Alain Chemama pourrait lui faire demander la levée du secret défense. C’est le manque de preuve disponible qui pousse la justice dans cette direction. Plusieurs éléments étant inaccessibles aux enquêteurs.
En premier lieu il y a le témoignage d’un ancien preneur de son de l’ORTF. Selon lui, des bandes son prises ce jour laisserait entendre un militaire dire « Et merde, on l’a perdu! ». Ces bandes ont été saisies par les renseignements généraux peu de temps après à Antibes. Maitre Sollacaro rajoute :
Ça expliquerait pourquoi ledit reportage n’aurait, dans les archives disponibles auprès de l’INA, pas de son.
Il y a également le rapport de Michel Laty, ancien secrétaire militaire, qui avait accrédité la thèse du missile lors du journal télévisé de TF1. Il affirmait avoir « dactylographié une enquête de l’armée, non consultable car classée secret-défense ».
Le rapport indiquait selon lui :
Que la caravelle a été abattue par un missile parti de la terre, en Méditerranée, selon l’ancien secrétaire militaire. Ça a été une erreur d’identification de la cible. On a abattu un avion civil au lieu d’abattre la cible programmée pour ça!
Il a précisé que le missile était désarmé, ce qui explique la feu moteur et non pas l’explosion en vol de la Caravelle.
Autre fait « étrange », le livre de bord du Suffren. Cette frégate lance-missiles de la Marine Nationale naviguait dans les parages le jour du drame. Maitre Sollacaro indique :
Son livre de bord, où sont consignées heure par heure les activités du navire, a donc été précieusement archivé après le drame. Mais la demi-page concernant le 11 septembre 1968 a été arrachée.
Cette enquête semble donc loin d’être terminée mais, bien que presque 50 ans se soient écoulés, le Ministère des Armées acceptera-t-il de lever le secret militaire qui verrouille le dossier ?
le secret defense a aussi été utilisé pour la disparition de la petite estelle mouzin,pour la caravelle on comprend pourquoi mais pour la fillette….