Les hôtesses de l’air et stewards d’Air France n’ont pas l’intention de se laisser faire par la direction de l’entreprise. Hier soir, une intersyndicale ultra représentative a assigné en référé devant le tribunal de Bobigny la direction d’Air France pour « déloyauté dans les négociations ».
Cette action en justice est la conséquence de la décision de la direction d’Air France de passer en force avec une note de direction qui fixera de façon unilatérale les accords collectifs d’entreprise des hôtesses de l’air et stewards pour les trois prochaines années.
Le SNPNC et l’UNSA n’accepte pas que la direction impose un accord négocié uniquement avec l’UNAC. Ce syndicat, qui représente environ 30% des personnels au sein des hôtesses de l’air et stewards Air France, a été le seul à rester à la table des négociations.
Le 3 mars, la direction a annoncé la fin des négociations et proposé un accord collectif PNC dégradé ne reprenant aucune des propositions de l’intersyndicale PNC, négocié avec l’Unac et signé par cette seule organisation.
Du côté de l’UNAC la position est différente et on en appelle à la raison.
Soit l’Unsa et le SNPNC deviennent enfin pragmatiques et adhèrent au projet d’accord périmétrique proposé, et tant mieux pour nous PNC AF. Soit ils restent dans leur blocage dogmatique et les PNC perdront les protections obtenues ! Comment faire quand la seule politique « marketing » des autres est de faire croire que l’Unac est un suppôt de la direction ?
Si les négociations concernant l’accord collectif sont la façade et il n’en reste pas moins que derrière cette dernière se cache Boost qui, pour l’intersyndicale, n’a que pour seul but de ;
créer une compagnie Boost avec comme unique but d’employer des PNC low-cost et d’accaparer progressivement l’ensemble des réseaux moyen et long-courrier d’Air France.
L’intersyndicale souhaite que cette action en justice sanctionne fermement le comportement de la direction Air France.
» Hier soir, une intersyndicale ultra représentative a assigné en référé devant le tribunal de Bobigny la direction d’Air France pour « déloyauté dans les négociations ». »
C’est le roquefort qui dit au camembert qu’il pue ! L’intersyndicale n’est pas allée au bout des négociations, qui est le plus loyal ??
L’intersyndicale se trompe une fois de plus. Pour négocier Boost il faut un accord collectif solide. Boost viendra juste après.
Mettre la charrue avant les boeufs n’a jamais rien donné de bon !
On attendait votre commentaire avec impatience…
Haha marche arrière vers le moyen age
Il fait suite à votre article qui retrace l’histoire d’une négociation bien étrange, où certains acteurs ne vont pas au bout de la pièce.
Dommage pour le personnel.
Il faut croire que les bureaux de certains syndicats sont bien éloignés des avions.
Je ne fais que des constats
Si elle n’a pas été au bout des négociations sans doute est ce par ce qu’il n’y avait pas de négociation de son point de vue…
Un syndicat est mandaté pour aller négocier.
Pas mal de PNC découvrent ce que veut dire note de direction et son plutôt remontés contre leurs représentants !
Porter plainte plutôt que d’aller affronter la direction, cela résume bien l’état d’esprit…’ À moins qu’en ne signant jamais rien on ne risque pas être critiqué sur ses choix… Le syndrome CGT finalement…
« Comme en politique on a les syndicats que l’on mérite » dixit je ne sais plus qui.
On regrettera que cette campagne présidentielle détestable n’a pas permis d’aborder le sujet des participations de l’État sont celle de AF.
En absence de débat et d’orientations claires des candidats …
On assiste a la lente agonie d’une gouvernance Etat-Syndicats qui a mené une première fois cette compagnie a la quasi-faillite.
Le spectacle des luttes syndicales intestines est effarant quand on songe aux conséquences d’un échec face à la concurrence. In fine, le consommateur sera le vrai décideur.
Ça n’en finira jamais ! Un feuilleton toutes les semaines.