Air France, le SNPL vote

Air France a besoin de l’accord du SNPL pour mettre en place sa filiale low-cost Boost. Comme prévu dans les statuts du syndicat ultra majoritaire au sein des pilotes de la compagnie aérienne, les membres vont se prononcer via un referendum.

Du côté de la direction on emballe le paquet cadeau du plus beau papier cadeau possible en faisant miroiter des embauches et des progressions de carrière pour les pilotes. Sachant que le but de cette low-cost est de cannibaliser les lignes Air France on ne voit pas trop où il y aura des embauches, c’est juste un transfert d’activité…

Le SNPL pose donc la question suivante à ses adhérents :

Approuvez-vous l’externalisation d’une partie de l’activité et de la flotte long et moyen-courriers d’Air France dans une nouvelle structure ?

La direction n’apprécie pas du tout cette tournure de phrase et le fait savoir par la voix de Franck Terner qui trouve dommage qu’il ne soit pas précisé que les pilotes auront un :

Contrat unique, à savoir le fait de garder des pilotes sous contrat Air France, avec les règles d’utilisation et de rémunération d’Air France.

Au niveau des hôtesses de l’air et stewards Boost risque de mettre le feu aux poudres. Le SNPNC a déjà clairement indiqué qu’il fera tout son possible pour bloquer le projet et l’UNSA-PNC en a rajouté une couche . Le syndicat a indiqué dans un tract que si les PNC Boost étaient externes Air France et ne disposaient pas des mêmes conditions il refuserait le moindre effort :

Nous n’accepterons pas d’efforts supplémentaires cumulés à l’arrivée massive d’emplois précaires.

Le syndicat conclu de la façon la plus claire :

La direction doit modérer ses appétits car sinon ce sera la guerre !

Autant dire que dans les couples pilote – hôtesse de l’air il va falloir que le pilote ne se trompe pas de bulletin si il veut garder la paix dans son foyer !