20 février 2025
Air France – KLM croissance 2019

Airbus A380 Air France © Hugo Possamaï

Air France – KLM, AdJ triste de partir

Alexandre de Juniac s’en va et une petite larme coule encore le long de sa joue. C’est en tout cas ce que l’on peut penser après avoir suivi sa prestation lors de la dernière assemblée générale des actionnaires qui a eu lieu hier.

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Alexandre de Juniac © Air France
Alexandre de Juniac © Air France

Alexandre de Juniac s’en va et une petite larme coule encore le long de sa joue. C’est en tout cas ce que l’on peut penser après avoir suivi sa prestation lors de la dernière assemblée générale des actionnaires qui a eu lieu hier.

On ne quitte pas Air France sans avoir le cœur serré. Je tiens à louer l’engagement, l’intelligence et la créativité des salariés que je laisse avec un pincement au cœur.

Les résultats 2015 sont bons grâce en grande partie au prix du pétrole qui s’est littéralement effondré mais aussi grâce a Transform 2015 selon Alexandre de Juniac. Si économiquement parlant ça va plutôt mieux le climat social est lui plus proche d’un baril de nitroglycérine que d’un ballot de paille ! Ça peut exploser à tout moment…

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Alexandre ne regrettera sans doute pas le SNPL avec qui il a eu beaucoup de mal. Ce dernier pourrait lui faire une jolie grève pour son pot de départ, un cadeau qui pourrait être fatal à la compagnie selon AdJ.

Un tel mouvement social alors même que la société est en train de se redresser serait de nature à compromettre les efforts et les sacrifices consentis par les 100 000 salariés du groupe

Concernant la santé financière du groupe Pierre-François Riolacci, le directeur général adjoint en charge des finances, a clairement résumé la situation :

Air France va mieux, mais comparé à nos compétiteurs, nos marges restent encore inférieures

Le SNPL va-t-il aller jusqu’au bout et faire grève pendant 6 jours prochainement ou va-t-il se rappeler l’automne 2014, rien n’est moins sure… En tout cas si Alexandre de Juniac est attristé par son départ, ce n’est sans doute pas le cas de la majorité des salariés qui n’étaient pas très fan de « double lames »

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5 thoughts on “Air France – KLM, AdJ triste de partir

  1. Quelques remarques :
    – L’objectif d’un/une PDG n’est pas d’être apprécié de ses salarié(es) et surtout pas quand on prend les rênes d’une compagnie en quasi-faillite…Si on cherche à être apprécié, « aimé », il faut surtout pas être PDG.
    – Nous avons tous et toutes la mémoire courte : Mr Spinetta, « grand » manager à l’affection « corse », fut porté au firmament en son temps. Aujourd’hui, l’analyse « froide » sur son action, son « bilan » et celle du Comex de l’époque serait bien moins flatteur…(au fait il était Président du Conseil de Surveillance d’Areva de 2009 à 2013…et à donné à l’époque son plein soutien à Mme Lauvergeon…)…
    – Si le groupe continue son redressement : quel regard aurons-nous dans quelques temps sur le bilan de AdJ ?
    – Si sur la forme, je ne suis pas friand de son style de management en revanche tout dirigeant(e) aurait mené la même politique de réduction des coûts. Son successeur mènera très certainement la même politique avec un style différent…
    – La haine cimente plus que l’amour : entre les pilotes et lui, se fut « rat des villes, rat des champs ». Pendant longtemps, la seule stratégie des pilotes fut de le dégager.
    – Tactiquement, c’était le parfait « bouc émissaire » dont avait besoin les syndicats pour masquer leur perte d’influence, leur dissension…

    1. Adj eut mieux fait de ne pas « se faire » les pilotes; son bilan serait bien meilleur…
      Quand à son départ de l’entreprise, si les employés peuvent être globalement satisfaits, c’est que son style de management n’a pas été bien perçu, pour le moins…
      Enfin son départ n’est certainement pas dû directement aux pilotes mais plus vraisemblablement politique, pour son remplaçant il faudra identifier les erreurs du passé…

  2. M Poliakoff, Il ne s’agit nullement d’une augmentation de salaire.
    Mais bien de sa part variable qui lui est versée pour la première fois depuis qu’il était à la tête du groupe AFKL. Les années précédentes les objectifs fixés par le conseil d’administration (un retour à une situation bénéficiaire) n’ayant pas été atteints, ADJ n’avait pas eu droit à cette part variable (grâce aux efforts de ses amis les pilotes 😉 )

    1. Une part variable certes,, mais qui vient quasiment doubler ses revenus quand les employés les ont globalement baisses depuis 3/4 ans. De plus cette « prime » n’est pas due à l’excellence de sa prestation mais bien principalement à la baisse du prix du pétrole, elle semble ainsi encore plus imméritée.
      D’autre part, Mr Adj n’avait jamais eu de poste aussi prestigieux et c’est bien grâce à cette place qu’il occupe depuis peu qu’il peut obtenir la Présidence de l’Iata. En somme il a plus profité d’AF que AF de lui…

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