
Le conseil d’administration d’Air France – KLM a indiqué hier dans une note écrite que le plan B pouvait être évité « si la négociation aboutit rapidement » afin de gagner en productivité et donc en rentabilité en mettant en place Perform 2020. Le conseil d’administration en a également profité pour affirmer son soutien au PDG du groupe Alexandre de Juniac. Le conseil d’administration est tout à fait d’accord avec « la stratégie conduite par Alexandre de Juniac ».
L’annonce que « le plan de réduction de l’activité en 2017 d’Air France peut encore être évité » devrait permettre de calmer les tensions sociales actuelles et laisser un peu d’espoirs a ceux qui se sentaient visés par les suppressions de poste. Le conseil d’administration se félicite « que, comme la direction, les organisations syndicales préfèrent un plan de croissance de l’activité dont la mise en œuvre est conditionnée à des économies de coûts négociées plutôt qu’un plan de restructuration aux conséquences sociales plus lourdes ».
Le prochain comité central d’entreprise est prévu le 22 octobre et devrait être le cadre de déclarations concernant l’avenir d’Air France, bonnes ou mauvaises, ce sera en fonction de la mise en place ou non du calendrier de négociations entre syndicats et direction.
Bien sûr qu’il est évitable !
Quel PDG sensé préfèrerait se priver d’un moyen de production plutôt que de négocier ? Je le répète : la stratégie était de taper sur les pilotes pour pouvoir taper ensuite sur les autres catégories de personnels. Et il fallait le faire vite car les chiffres vont bientôt tomber et il va devenir plus difficile de justifier des efforts supplémentaires…
Ce plan B serait une mise en traitement palliatif… Personne ne sait ou un tel plan mènerait à terme la compagnie. L’imbrication des lignes attachées à un hub fait que l’on ne sait pas quel effet exact aurait la fermeture des premières lignes sur les restantes. Il a un fort risque de spirale infernale descendante… avec au bout une fermeture totale. Et alors les très importants efforts déjà fournis par les salariés encore présents (et de ceux qui sont d’ors et déjà partis) n’auront servis à rien. La seule sortie par le haut consiste en un accord qui rétablisse la confiance. Il me semble qu’actuellement c’est ce qui manque le plus c’est bien la confiance. On ne fait pas la nécessaire cohésion sociale autour d’un plan d’attrition, mais autour d’un plan de rebond… Allez Messieurs et Dames d’Air France faites-nous oublier ces images de chemises déchirées, vous en avez les moyens :!
British Airways a fortement réduit et se porte bien mieux maintenant… Si il n’est pas souhaitable le plan B n’est pas une mort assurée…
La mort assurée, non bien sûr !… Mais les conditions sociales d’un tel mouvement de repli sont-elles les mêmes en Grande Bretagne et chez nous ? Aurait-il, ce repli, la même efficacité et la même célérité pour AF que celles qu’il a eues pour BA ?
British Airways n’a pas taillé dans les effectifs de navigants et leurs conditions aujourd’hui sont tout à fait correctes !
@JDCONSEIL :
Merci de votre encouragement, je n’ai jamais douté des ressources du personnel…