18 janvier 2025

PN Air France © Air France

Air France, et si on avançait ?

Y a-t-il n patron pour sauver Air France, y a-t-il un syndicat « réaliste » pour sauver Air France ou va-t-on finir par voir cette entreprise privée couler comme tant d’autres entreprises françaises ?

Partages
Airbus A380 Air France © Hugo Possamaï
Airbus A380 Air France © Hugo Possamaï

Y a-t-il un patron pour sauver Air France, y a-t-il un syndicat « réaliste » pour sauver Air France ou va-t-on finir par voir cette entreprise privée couler comme tant d’autres entreprises françaises ?

Pendant que le SNPL se pose la question de savoir si il faut solder Transform 2015 avant de passer à Perform 2020 ou pas, de savoir si il doit accepter le développement de Transavia ou non et même se demande si il doit accepter une augmentation de la productivité, Air France plonge… C’est pareil pour le sol et les hôtesses de l’air et steward, beaucoup de discussions chacun dans son coin mais pas beaucoup de négociations productives !

Publicités

La dernière fois qu’Air France a gagné de l’argent c’était sur l’exercice 2008, depuis elle accumule les pertes année après année. En 2008 elle affiche 775 millions d’euros de profit ! Depuis :

  • 2009: – 807 millions d’euros
  • 2010: – 1 560 millions d’euros
  • 2011: – 805 millions d’euros
  • 2012: – 1 187 millions d’euros
  • 2013: – 1 818 millions d’euros
  • 2014: – 189 millions d’euros

Voici des chiffres simples issus des comptes Air France disponibles sur le site de la compagnie aérienne. Cela fait tout de même 6 360 millions d’euros de perdu en 6 exercices soit 2.90 millions par jour ou 120 830 euros par heure (sur 365 jours et 24 heures par jour)…

Évidement Air France a dû trouver du cash pour financer ses pertes, obligations à des taux importants, vente du patrimoine et emprunts bancaires ont été les solutions mais, ne nous trompons pas, ces solutions auront un cout important pour la compagnie car, si elle se redresse, elle devra les rembourser et pour le moment son endettement est à la limite de la légalité.

La maison Air France est en feu mais les pompiers se concertent pour savoir qui est d’astreinte et doit y aller ! Les coefficients de remplissage sont bons, 83% c’est bien et une compagnie doit être rentable à 75% ! Plus le temps passe plus la seule option présente sera la plus saignante, une diminution de l’activité à la sauce British Airways, c’est 30% de ligne en moins et le même pourcentage appliqué partout, même pour le personnel…

A quand une réaction constructive de l’ensemble des acteurs qui ont fait d’Air France ce qu’elle est ?

Partages

9 thoughts on “Air France, et si on avançait ?

  1. C’est juste…
    Je suis personnel de cette entreprise et je suis inquiet de voir le chemin que direction et syndicats laissent filer. J’ai peur !

  2. Le problème n’est pas là mais dans le fait que ces subventions publiques n’ont pas servi à redresser une situation très préoccupante qui perdure depuis trop longtemps. A qui la faute ? A la direction et aux syndicats qui n’ont pas su trouver le « modus vivendi » ? Certainement. Mais la dernière grève des pilotes, incompréhensible et suicidaire pour de nombreux observateurs, a jeté le discrédit sur la compagnie qui aura bien du mal à s’en remettre après la perte de nombreux clients piégés dans les
    déboires qui ont suivi ces (mauvaises) actions..

  3. Allez, je vous donne un petit indice pour essayer de remettre en question votre dogme qui n’est que la copie de la « Pravda » de De Juniac :
    AF dit que les pilotes doivent faire des efforts sans quoi l’entreprise est en danger.
    Selon les chiffres AF; les coûts du personnel navigant sont de 20% des coûts d’un vol moyen-courrier (coûts PNC + pilotes). En estimant la part des coûts pilotes sont la moitié, donc 10%, faire 10% d’économie (objectif de la direction) sur 10% des coûts revient à abaisser les coûts d’exploitation de 1% (entre 1% et 1,5% suivant la part réelle des coûts pilote). Nos concurrents ont des coûts inférieurs de 30%… Même en ne payant pas ses pilotes, l’entreprise ne serait pas concurrentielle !!!
    Un directeur général d’AF à qui j’ai exposé ce raisonnement n’a rien trouvé à y redire, preuve qu’il est certainement très proche de la réalité. La direction ment donc concernant le poids des pilotes sur l’économie de l’entreprise.
    Pour info, chez EasyJet, planning de 14 jours (contre 16-17 à la norme chez AF) pour un salaire CDB A320 supérieur à celui d’un CDB A320 AF qui vient d’être lâché…
    Arrêtez de gober tout ce que disent ceux qui ont un intérêt certain à être écouté. Si les « gros » salaires sont un poids, renseignez-vous donc sur le nombre de directeurs présents chez AF et de leur salaire.
    Les pilotes ne demandent qu’à voler, et à le faire dans des conditions comparables à ce qui existe ailleurs (KLM, BA, LH, EZ). L’entreprise n’en est pas capable (rendement journalier déplorable à cause du nombre de lignes en diminution).

    1. Dans cet article je crois comprendre que ça concerne les pilote ET les autres catégories de personnel. Avouons quand même que le syndicat des pilotes est quand même le champion au niveau « traine savate » et pour souffler le chaud et le froid… Est il encore représentatif, personnellement je ne le pense pas…

  4. Je n’ai rien à ajouter sur votre avis sur le SNPL.
    Mais je suis écœuré et totalement désabusé parce qu’en face, il y a des patrons qui donnent des leçons alors qu’ils ne valent pas mieux.
    Le PDG de la holding et son DRH (qu’il a amené avec lui) ont montré leur mépris et leur haine des pilotes. On ne peut pas discuter de façon constructive avec des gens qui vous méprisent. Ils doivent donc partir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

ABONNEZ-VOUS !
Déjà titulaire du CCA ?
PNC en compagnie ?
En recherche de compagnie ?
Abonnez-vous à notre newsletter et rejoignez les 10 119 autres abonné·es.
En vous inscrivant vous acceptez de recevoir nos mails et ceux de nos partenaires et vous acceptez notre Politique de confidentialité.

Archives