29 novembre 2024

Airbus A319 Germanwings © Juergen Lehle

Germanwings, déroulement du vol

Le vol 4U 9525 de la compagnie low cost allemande avait débuté comme n’importe quel autre, avant de tourner au drame, sous l’impulsion du copilote, Andreas Lubitz.

Partages
Airbus A319 Germanwings © Juergen Lehle
Airbus A319 Germanwings © Juergen Lehle

Le vol 4U 9525 de la compagnie low cost allemande avait débuté comme n’importe quel autre, avant de tourner au drame, sous l’impulsion du copilote, Andreas Lubitz.

Le vol 4U 9525 de Germanwings avait débuté comme n’importe quel autre, avec des échanges banals entre un commandant de bord et son copilote. Mais à la faveur d’une sortie du cockpit du pilote, il tourne au drame sous l’impulsion du jeune copilote, Andreas Lubitz.

Publicités

Voici le film des événements, basé sur les enregistrements phoniques retrouvés dans la première boite noire et dévoilés jeudi par le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, et complétés dimanche par le journal allemand à gros tirages Bild qui en a publié des extraits :

– 10H01 (09H01 GMT) : l’Airbus A320 immatriculé D-AIPX, de la compagnie allemande low cost Germanwings, filiale de Lufthansa, décolle avec une vingtaine de minutes de retard de l’aéroport de Barcelone. Destination: Düsseldorf, dans l’ouest de l’Allemagne, où il doit atterrir à 11H55.

« Durant les vingt premières minutes du vol, les deux pilotes échangent de façon tout à fait normale, et même de façon courtoise et enjouée », selon Brice Robin.

Bild confirme cette atmosphère détendue entre les deux hommes : selon le journal, le commandant, Patrick S., explique notamment à son copilote qu’il n’a pas eu le temps d’aller aux toilettes avant le décollage.

-10H27 : l’appareil atteint son altitude de croisière (environ 11.600 mètres), rapporte Bild. Le pilote demande alors à Lubitz de préparer l’atterrissage à Düsseldorf. Ce dernier prononce quelques mots : « J’espère », « On verra ».

« Les réponse du copilote semblent laconiques », confirme Brice Robin.

Ensuite, Andreas Lubitz dit au commandant qu’il peut « maintenant » aller aux toilettes. Deux minutes s’écoulent, selon Bild, et le commandant confirme à son copilote qu’il peut « prendre les commandes ».

Andreas Lubitz est alors seul aux commandes. Il le restera jusqu’à la fin.

– 10H29 : l’appareil commence à descendre, note Bild. « C’est alors qu’il (le copilote, ndr) est seul qu’il manipule les boutons (…) pour actionner la descente de l’appareil », relate Brice Robin.

Selon la compagnie Germanwings, la descente a duré 8 minutes, 11 selon le minutage de Bild, avec un avion qui entame sa descente à 10H29 pour se crasher à 10H40.

– 10H32 : selon Bild, les contrôleurs aériens français tentent de contacter, en vain, l’appareil. Dans l’avion, presque au même moment, une alarme retentit.

Peu après, on entend un « claquement fort », comme si quelqu’un essayait de rentrer dans le cockpit, écrit le journal allemand.

Puis la voix du pilote: « Pour l’amour de Dieu, ouvre la porte », lance-t-il. En arrière-fond, on entend les passagers qui commencent à crier, note le journal.

Jeudi, Brice Robin n’avait pas rapporté ces propos, indiquant de façon plus générale qu’on distinguait « plusieurs appels » du commandant « demandant l’accès à la cabine de pilotage, par l’intermédiaire » d’un « interphone avec une visio. Il s’est identifié, mais aucune réponse du copilote. Il a tapé pour se manifester, toujours aucune réponse ».

– 10H35 : Bild fait état de nouveaux coups « métalliques contre la porte du cockpit », que le pilote essaie manifestement d’ouvrir à la hache. Une porte « blindée », selon M. Robin, conformément aux normes internationales.

Puis, poursuit Bild, 90 secondes plus tard, nouvelle alarme, alors que l’appareil est à 5.000 mètres d’altitude. Le commandant supplie : « Ouvre cette foutue porte! »

– 10H38 : on entend la respiration du copilote, silencieux, dans le cockpit (Bild). « Ce bruit (de respiration) dure jusqu’à l’impact final, ce qui veut dire que le copilote était vivant », précise le procureur Robin.

– Vers 10H40, l’Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l’enregistrement, écrit Bild.

« Juste avant l’impact final, on entend ce qui peut être vraisemblablement le bruit d’un premier impact sur un talus », expliquait Brice Robin. Selon lui, ce n’est que quelques secondes avant l’impact que les 149 autres personnes à bord de l’appareil s’aperçoivent qu’elles vont s’écraser.

Avec l’aimable autorisation de Challenges.fr
Partages

8 thoughts on “Germanwings, déroulement du vol

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

ABONNEZ-VOUS !
Déjà titulaire du CCA ?
PNC en compagnie ?
En recherche de compagnie ?
Abonnez-vous à notre newsletter et rejoignez les 26 904 autres abonné·es.
En vous inscrivant vous acceptez de recevoir nos mails et ceux de nos partenaires et vous acceptez notre Politique de confidentialité.

Archives

Partages