Le groupe franco-néerlandais a amélioré le taux d’occupation de ses vols en 2014, ce qui lui permet d’afficher une très légère hausse de son trafic passagers.
La compagnie sauve les meubles. Air France-KLM a enregistré une très légère hausse de son trafic passagers en 2014 (+0,5%) avec des baisses sur tous ses réseaux à l’exception du continent américain et des Caraïbes. Point positif, le groupe est parvenu à améliorer le taux d’occupation de ses avions.
Au total, les compagnies (Air France, KLM, Transavia, Hop!) ont transporté 77,45 millions de passagers (+0,2% en volume), selon des chiffres publiés jeudi par le groupe franco-néerlandais, numéro 2 européen derrière l’allemand Lufthansa.
Le coefficient de remplissage moyen des avions s’est établi à 84,7% (+0,9 point). Et le niveau est même plus élevé sur ses lignes long-courriers (86,2%, +0,5 point). Sur le court et moyen-courrier, où le groupe est en restructurations pour renouer avec la compétitivité face à la concurrence agressive des compagnies à bas coûts, le taux atteint 78,8%, en progression de 2 points.
Transavia décolle, les cargos pique du nez
Pour la seule Transavia, compagnie à bas coûts du groupe comprenant une composante française et une hollandaise, le trafic passagers a bondi de 8% avec un taux d’occupation de 89,8% (-0,2%). Son développement est au coeur de la stratégie de développement de la maison mère.
Les conditions de croissance de Transavia France avaient conduit à une grève historique des pilotes d’Air France la seconde moitié du mois de septembre qui a largement plombé les comptes du groupe. Mais les deux parties ont fini par trouver un accord pour permettre à la flotte de la compagnie de s’accroître et de multiplier l’ouverture de nouvelles lignes visant la clientèle loisirs en Europe.
Par zone géographique et sur long-courrier, le trafic PKT du groupe (passagers par kilomètre transporté, la référence du secteur) a progressé de 1,7% sur le continent américain, de 1,6% dans la zone Caraïbes mais est en repli de 0,8% en Asie et de 0,4% en Afrique/Moyen-Orient.
Sur le court et moyen-courrier, le trafic s’est inscrit en baisse de 0,3%.
De son côté, le trafic cargo du groupe a baissé de 2,3% l’an passé.
Pour le seul mois de décembre, le trafic passager a baissé de 0,5% et la recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) hors change est en baisse comparée à décembre 2013.
Le trafic cargo a chuté de 4,2% sur le dernier mois de l’année 2014.
Le groupe publiera ses résultats annuels le 19 février.
Le 18 décembre, il avait prévenu que ses résultats seraient moins bons que prévu.
Il table sur un excédent brut d’exploitation (Ebitda) sur 2014 compris entre 1,5 et 1,6 milliard d’euros contre une fourchette comprise entre 1,7 et 1,8 milliard en octobre.
Le directeur financier, Pierre-François Riolacci, avait expliqué que la faiblesse persistante de la recette unitaire, observée depuis l’été, sur les vols longue distance se poursuivait en décembre.
Le secteur aérien, très concurrentiel, est confronté à des surcapacités dans certaines régions du monde: en particulier, sur les vols vers l’Asie et, dans une moindre mesure, vers l’Amérique du Nord qui obligent les compagnies à contenir les prix de leurs billets, ce qui a pour effet d’émousser les recettes (dites unitaires).
Air France-KLM avait en outre affiné le coût de la grève des pilotes à plus de 400 millions d’euros contre environ 350 millions précédemment.
Lufthansa n’a pas encore publié son trafic annuel.
Avec l’aimable autorisation de Challenges.fr