19 janvier 2025
Boeing 777 d'Air France

Boeing 777 Air France © AeroWorldPictures

Air France veut du protectionnisme

Les administrateurs salariés d’Air France ont fait parvenir un courrier à Jean-Marc Ayrault, premier ministre du gouvernement, pour lui demander de mettre en œuvre des mesures pour sauver la compagnie aérienne. Selon eux il faut absolument un plan de soutient face à « une crise d’une gravité exceptionnelle » et « qui a pour conséquence de plonger Air France dans de graves difficultés économiques, financières et sociales ».

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Boeing 777 d'Air France
Boeing 777 Air France © AeroWorldPictures

Les administrateurs salariés d’Air France ont fait parvenir un courrier à Jean-Marc Ayrault, premier ministre du gouvernement, pour lui demander de mettre en œuvre des mesures pour sauver la compagnie aérienne. Selon eux il faut absolument un plan de soutient face à « une crise d’une gravité exceptionnelle » et « qui a pour conséquence de plonger Air France dans de graves difficultés économiques, financières et sociales ».

Interrogé par La Tribune, Bernard Pedamon, administrateur pilote chez Air France-KLM, explique que « le plan de restructuration Transform -même avec une nouvelle couche de mesures qui sera annoncée prochainement pour redresser les activités cargo et moyen-courriers- sera insuffisant pour nous placer au meilleur niveau de compétitivité de nos concurrents, car le coût du travail est plus élevé». Et d’ajouter : « Nous avons bien conscience que l’essentiel des efforts doit être réalisé en interne, nous demandons seulement un coup de pouce du gouvernement ».

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Air France souhaite donc que les compagnies du Golfe n’obtiennent plus de droits de trafic sur le territoire français avant qu’Air France n’aille mieux. « De 2005 à 2010, les compagnies du Golfe ont gagné cinq points de parts de marché pour les liaisons entre l’Europe et l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient quand les compagnies européennes en perdaient cinq. Le transfert des unes aux autres est ici manifeste. Chaque fois que des droits de trafic supplémentaires sont accordés à ces compagnies il en résulte une perte d’activité et des emplois correspondants en Europe. Non seulement ces compagnies bénéficient d’un niveau de taxes, d’impôts et de coûts d’exploitation incomparablement plus faibles que les nôtres mais, en outre, elles sont basées dans des pays qui n’ont rien à offrir en échange, faute de marché intérieur comparable au nôtre. De plus les distorsions de concurrence sont flagrantes s’agissant des conditions d’accès au crédit et au mode de financement des avions ».

Les low-cost aussi ont droit à leur paragraphe avec la concurrence déloyale, les charges sociales ridicules… Concernant les charges les administrateurs salariés font remarquer que le coût du travail est plus important chez Air France (+/- 32.4% du chiffre d’affaire) que chez Lufthansa (23.4%). Ils ajoutent quand même que la productivité d’Air France est encore inferieur à celle de ses concurrents.

En fait ce que demande Air France c’est du protectionnisme avec la mise en place de barrière vis-à-vis de la concurrence étrangère comme le font les USA par exemple. En plus de ce protectionnisme d’État, Air France appelle le gouvernement à baisser la pression fiscale sur l’entreprise. Ce courrier a été envoyé au gouvernement en juin et la réponse n’a pas tardé. Le gouvernement a en effet annoncé la hausse de la taxe Chirac et la possible mise en place d’une taxe supplémentaire pour le projet CDG Express…

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