17 janvier 2025

Démystifier les tests psychotechniques

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Test psychotechnique © GenieLearning

Alors que viennent de reprendre les sélections pour hôtesses de l’air/stewards à AIR FRANCE, il s’agit ici de faire un petit point sur l’épreuve de tests psychotechniques et notamment l’état d’esprit avec lequel il faut l’aborder.

Comme vous le savez, cette épreuve est composée de 36 questions auxquelles il faut répondre en 20 minutes. Si l’on se contente de faire une moyenne, cela signifie que vous devrez être en mesure de répondre à chaque question en une trentaine de secondes. C’est dans l’absolu sur ce calibre qu’il faut s’appuyer. 30 secondes c’est à la fois court et long. Il ne faut cependant pas prendre ces 30 secondes au dixième près… car en effet le niveau de difficulté n’est pas le même pour toutes les questions. Certaines seront vraiment faciles, tandis que d’autres nécessiteront un peu plus de cogitation. Les quelques secondes que vous aurez grappillées sur une question facile viendront au crédit des questions un peu plus difficiles. En clair cela signifie qu’il faut que vous vous fixiez des repères. Inutile de regarder sa montre à tout bout de champ… le temps est trop subjectif et vous allez de fait en perdre à agir de la sorte. Fixons ces jalons. A la 9ème question, là, vous regardez votre montre. S’il s’est écoulé moins de 5 minutes… vous êtes bon… s’il s’est écoulé plus de 5 minutes… alors il va falloir accélérer. Ensuite c’est à la 18ème question. 10 minutes. A la 27ème question : 15 minutes. Et enfin 36 !

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Est-ce impossible ? Certainement pas. C’est une affaire de méthode… et de confiance en soi… Comment acquiert-on la méthode et la confiance en soi ? Par l’entraînement. En effet nous ne sommes pas tous égaux face aux tests psychotechniques. Il est vrai que pour certains, tout cela paraîtra assez naturel, sans difficulté particulière… et pour la majorité d’entre nous, c’est une tout autre histoire. Mais c’est une autre histoire parce qu’il est dans la nature humaine de tout vouloir compliquer. De très nombreux candidats se noient dans un verre d’eau en compliquant systématiquement, d’eux-mêmes, les questions proposées. Cette déformation pourra être corrigée par l’entraînement, en se convainquant que ces exercices ne sont pas si difficiles à résoudre.

Bien évidemment, du fait de notre parcours scolaire, il existe 2 profils de candidats. Il y a d’abord ceux qui ont eu un parcours « scientifique », qui souvent sont assez à l’aise dans ce genre d’exercices, notamment parce qu’ils n’ont jamais eu beaucoup de mal à faire tourner une figure dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse. Il y a ensuite celles et ceux qui ont eu un parcours « littéraire ». Je les entends dire qu’ils n’ont jamais aimé les mathématiques, encore moins la géométrie… qu’ils n’ont jamais été logiques… Alors faisons un petit point. Etymologiquement parlant, la logique vient du grec logos qui signifie « discours raisonné ». Il n’y a pas de signe égal entre logique et mathématique. Et ces grecs qui pratiquaient la logique utilisaient davantage la rhétorique. Dans quelque domaine que ce soit, appliquer un raisonnement est à la portée de tous. Vous raisonnez tous les jours, à chaque fois que vous souhaitez convaincre quelqu’un ou à chaque fois que vous effectuez un choix. Dans ces choix vous n’utilisez pas pour autant d’équations mathématiques ou de rotations dans l’espace. Effectuer une démonstration ou appliquer une méthode n’est pas du domaine exclusif des scientifiques. J’en ai pour preuve que lorsqu’on vous demandait, il y a quelques années de faire un résumé de texte, de faire un commentaire de texte, de rédiger une dissertation, on vous avait donné des méthodes pour cela. Et vous saviez appliquer ces méthodes, parce que vous vous étiez entraînés à ça. Pour les tests psychotechniques c’est la même chose.

En pédagogie, c’est la répétition qui fait progresser… ce ne sont ni plus ni moins que des gammes que l’on vous demande de jouer, de jouer encore et encore.

S’agissant plus particulièrement des tests psychotechniques, comment est-ce que cela se passe ? J’ai passé plusieurs heures à discuter avec un psychologue pour enfant, spécialiste des questions liés aux blocages dans l’apprentissage et qui participait au recrutement des fonctionnaires de police. En dépit de ce que prétendent de nombreux « spécialistes », tous ces tests ne sont qu’une photographie à un instant T. L’Homme a toujours eu besoin d’outils pour mesurer des grandeurs. Les tests psychotechniques sont de ces outils. Si on y regarde de plus près, on peut créer une infinité de tests psychotechniques, cependant, le contenu de ces tests sera toujours le même à très peu de choses. L’entraînement vous permettra de vous préparer à ces différences et vous permettra de vous améliorer. Comment croyez-vous qu’Usain Bolt parvienne à battre de nouveaux records… ?

Revenons au cas très concret des épreuves d’AIR FRANCE. Il s’agira également pour vous de vous constituer une boîte à outils contenant des questions très précises à vous poser. Vous constaterez très vite qu’en règle générale, sur une question, on ne se pose pas plus de 4 à 5 questions… seulement il faut se les poser très vite. A force d’entraînement vous saurez identifier quelles questions ont le plus de chances d’apporter les bonnes réponses. Je reviens sur notre propension à tout vouloir compliquer. Très souvent, face à certains exercices, les candidats ont une fâcheuse tendance à se dire : « Non, ça c’est trop évident, ça ne peut pas être ça » et à partir alors dans des raisonnements alambiqués alors que la réponse est sous leurs yeux.

Au travers du module de tests psychotechniques de GENIE-LEARNING, nous avons voulu mettre en œuvre une méthode vous permettant de vous constituer cette fameuse boite à outils.

Pour ce qui est de la gestion du temps. Dites-vous bien qu’il arrive un moment où, si vous ne voyez rien, notamment après vous être posé ces 4 à 5 questions, il est grand temps de passer à la question suivante. Sans remords, sans états d’âmes. Ce n’est pas grave. Si vous n’êtes pas sûrs de vous, passez à la question suivante. Ne répondez pas au hasard. Les mauvaises réponses sont toujours pénalisantes. Surtout, ne vous éternisez pas sur une question. En effet, le niveau de difficulté des questions n’est pas croissant. Parmi les questions qui suivront vous avez de fortes chances de trouver des questions plus faciles qui ne vous demanderont pas plus de 30 secondes. Il faut à tout prix qu’au terme des 20 minutes, vous ayez réfléchi sur les 36 questions.

Faites attention quand vous sautez une question à ne pas, par manque d’attention, oublier de décaler correctement vos réponses !

N’essayez pas de dessiner les éventuelles rotations ou autres. Cela vous fera perdre du temps… et ce temps est cher ! L’objectif est de réussir à faire ces transformations mentalement. Là encore c’est de l’entraînement. Se faire simplement une remarque du genre : « Putain, qu’est-ce que c’est que cette question de merde ?! » c’est du temps de perdu qui ne vous fera pas avancer. Même si une question apparaît de prime abord compliquée, de la méthode vous permettra de vous rapprocher de la réponse. J’irai jusqu’à dire que plus un exercice a l’air compliqué et plus l’idée qui est derrière est simple… n’oubliez pas que la question est calibrée pour une trentaine de secondes… pas pour 30 minutes.

Ayez confiance en vous. Dans ce type d’exercice nous mettons en œuvre notre mémoire à très court terme. Plus vous vous forcerez à aller vite et moins vous aurez de chance d’oublier ce que vous étiez en train de faire 10 secondes plus tôt. Très souvent, les candidats se reposent 2 ou 3 fois les mêmes questions… c’est du temps perdu !

Cessez de vous demander si dans le calcul de votre note finale, la vitesse du vent a une influence sur l’âge du capitaine. Faites de votre mieux en oubliant durant ces 20 minutes l’enjeu de cette sélection. Ne soyez concentrés que sur ce que vous avez sous les yeux. Le champagne ou les larmes se sera pour plus tard.

Pour ce qui est de votre entraînement. Ce ne sont pas les réponses aux questions qui sont les plus importantes… ce sont les moyens pour y arriver. Durant vos entraînements, demandez-vous pourquoi vous n’avez pas trouvé la solution et comment faire en sorte que cela n’arrive plus.

Voilà, il s’agissait de vous donner quelques conseils. Vous n’avez pas le droit d’échouer sur les tests psychotechniques… Et même si cela devait arriver, échouer à ces tests ne signifie pas que vous êtes moins intelligent que votre voisin… simplement que vous vous serez moins entraîné que lui.

Avec l’aimable concours de notre partenaire Genie Learning

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