Selon un pilote de la compagnie Air France « il est certain que l’équipage va avoir une lourde responsabilité ». En effet, la publication du rapport du BEA approche et certains faits sont déjà clairement établis. Toujours selon un pilote « nos collègues ont perdu toute perception de la situation aérodynamique de l’avion, on ne comprend pas pourquoi ils n’ont pas perçu le décrochage. ». Le magazine le Figaro a interrogé plusieurs membres d’équipage et, pour tous, l’erreur incombe la direction d’Air France qui n’avait pas suffisamment formé et informé ses équipages sur les décrochages à haute altitude. Pour preuve, trois mois après le drame la compagnie aérienne a mis en place une séance de simulateurs baptisés « Vol en haute altitude par conditions givrantes »
Toujours selon les pilotes de la compagnie les procédures recommandées par le constructeur Airbus en cas de décrochage n’étaient pas adaptées. À l’époque du drame la procédure consistait à placer les manettes sur TOGA (puissance maximum) et à réduire l’incidence. Depuis, la procédure a été modifiée pour être la suivante : réduire légèrement la poussée et faire piquer le nez de l’appareil afin de réduire l’incidence. Il est quand même à noter que si la procédure en vigueur en 2009 avait été scrupuleusement exécuté l’AF447 aurait pu être sauvé.
Pierre-Henri Gourgeon l’a répété à plusieurs reprises depuis plus de deux ans : « je ne suis pas convaincu que les sondes soient la cause de l’accident ».