© Lucas from Campinas, Brazil

La neige a un prix

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La journée de lundi 20 décembre devrait se terminer mieux qu’elle n’a débuté dans les aéroports de Roissy et Orly. Dimanche soir, les autorités aériennes qui pensaient avoir fait le plus difficile ont eu la surprise de constater, lundi matin, qu’un tapis de plusieurs centimètres de neige s’était déposé en fin de nuit. De quoi ruiner leurs espoirs de voir la situation revenir rapidement à la normale. A cette désorganisation du trafic, s’ajoutent pour les compagnies aériennes des dépenses supplémentaires.

Dimanche, Air France a dû réserver – et régler – 3 800 chambres dans les hôtels de la zone de Roissy afin d’héberger une partie de ses voyageurs des courts et moyens courriers restés bloqués. Lundi, la compagnie s’apprêtait à faire de même.

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Le retour à la normale qui se dessine lundi après-midi (la direction de l’aviation civile a demandé aux compagnies de réduire de 30 % leurs vols jusqu’à 18 heures à Roissy) laissera derrière lui une addition que les compagnies comme Aéroports de Paris ne sont pas encore en état d’évaluer.

Le manque à gagner sera encore plus élevé à Bruxelles où l’aéroport a décidé d’interrompre toute son activité jusqu’à mercredi pour cause de pénurie de liquide de dégivrage pour les avions…

MANQUE À GAGNER

Alors que la SNCF assure avoir limité les dégâts (3 % des trains annulés et des retards certes nombreux mais pas supérieurs à une heure), les routiers font déjà leurs comptes. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) estime à 20 millions d’euros le manque à gagner engendré par le blocage des camions au cours du dernier week-end. « Sans parler des surcoûts imposés par les itinéraires d’évitement et l’inactivité forcée des conducteurs », indique Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR.

Selon lui, la paralysie de la circulation – aucun poids-lourds n’a pu se rendre lundi matin à Rungis – risque de poser un grave problème à certains professionnels pour lesquels la période des fêtes est particulièrement importante. C’est le cas en particulier des transports frigorifiques qui, souligne la FNTR, « réalisent 20 % de leur chiffre d’affaires annuel au cours de la semaine précédant Noël ».

Idem pour les services de messageries, très sollicités pendant les fêtes. « Si les conditions météo ne se dégradent pas, nous espérons pouvoir rattraper le retard et livrer à temps les colis avant Noël », explique-t-on chez FedEx, qui emploie 2 700 salariés en France, dont 2 000 à Roissy. La semaine du 13-18 décembre aura été la plus chargée de l’année pour FedEx, avec plus de 63,1 millions de colis dans le monde contre 57,5 millions en 2009.

Source: lemonde.fr

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