Intensément recherchées depuis des mois, cruciales pour permettre de reconstituer le scénario de la catastrophe du vol Rio-Paris d’Air France disparu le 1er juin 2009 au large du Brésil, les boîtes noires de l’appareil ont peut-être été retrouvées.
L’information a été annoncée jeudi matin par la radio RTL, puis partiellement confirmée sur LCI par Dominique Bussereau. Selon RTL, la Marine Nationale, travaillant à partir d’enregistrements sonores réalisés durant l’été 2009 par des robots au fond de l’océan, pense avoir localisé les enregistreurs de l’avion d’Air France à trois kilomètres près ; le secrétaire d’Etat français aux Transports, réagissant à cette annonce sur LCI, s’est montré pour sa part plus prudent, indiquant qu’il avait eu une discussion avec son collègue de la Défense, Hervé Morin, qui lui avait fait part d’un « contact » établi par le sous-marin français Emeraude, lancé à la recherche des débris de l’avion – contact qui donnerait l’espoir que les boîtes noires ont été localisées.
Trois phases successives de recherches ont déjà été lancées pour tenter de retrouver les débris de l’appareil et notamment les fameuses boîtes noires. Sans succès jusqu’alors, la zone à explorer étant immense et les restes de l’avion gisant au fond de l’océan. Et les balises ont cessé d’émettre au fond de l’océan, réduisant les chances de les retrouver. Mais, selon RTL, les enregistrements sous-marins effectués au cours des phases précédentes de recherches, et qui s’étaient jusqu’alors révélés insuffisants, ont été décryptés à l’aide d’un nouveau logiciel et d’experts en acoustique ; et c’est en réécoutant ces enregistrements que les « oreilles d’or » de la Marine nationale auraient réussi à limiter la zone de recherches.
Officiellement, les causes exactes de la catastrophe aérienne ne sont pas encore connues. Le givrage des sondes de vitesse « Pitot » fabriquées par Thalès est considéré comme un élément contributif de l’accident par le BEA, le Bureau d’enquêtes et d’analyses chargé des investigations techniques sur l’accident, mais des informations manquent toujours pour expliquer avec certitude le déroulement du drame. Seuls des débris, dont l’empennage de l’avion, ont été repêchés dans les premières semaines après l’accident, ainsi qu’une cinquantaine de corps.
Source: lci.tf1.fr