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- 21 août 2009 à 9 h 29 min #85353
Malgré leurs efforts pour réduire le C02 émis, les compagnies pourraient augmenter leurs tarifs afin de payer d’éventuels droits à polluer.
(De Raleigh, Caroline du Nord) Les Américains bougent moins pendant l’été que les Français (qui ont plus de congés payés), mais utilisent bien davantage la voie des airs tout au long de l’année. Le pays est immense, et même s’il existait des TGV trans-continentaux, il faudrait un temps fou pour se rendre à des réunions de travail.
Mais y compris pour des distances inférieures à 400 kilomètres, les Américains prennent volontiers l’avion, pourtant pas plus rapide que la voiture en porte à porte.
La mauvaise conscience tracasse donc les citoyens les plus informés, ceux qui cherchent à minimiser leur « carbon footprint », leurs émissions personnelles de gaz carbonique. Les voyages à répétition en avion, souvent imposés par l’employeur, culpabilisent un nombre toujours plus important d’entre eux.
Les avions « écolos » n’existeront pas de notre vivant
Aux Etats-Unis, une loi sur le climat et l’énergie est en cours d’examen par les parlementaires. Les « sites verts » bruissent de conseils pour « agir sans attendre, à son niveau personnel ». Les discussions ont récemment beaucoup porté sur les avions.
Les défenseurs d’une loi musclée rappellent que la part d’émission de gaz carbonique de l’aviation dans le secteur des transports atteint 12% au niveau mondial.
Sur son blog, Umbra Fisk, contributrice à de nombreux forums citoyens et bien informée sur la question, ne pense pas voler un jour sur un avion écolo :
« Pas la peine d’économiser les points accumulés grâce au programme fidélité de votre compagnie aérienne en espérant les utiliser un jour sur des avions efficaces et verts ! Cela n’arrivera sans doute pas de votre vivant. »
Les long-courriers émettent moins de gaz carbonique que les court-courriers
Non seulement les avions brûlent beaucoup de carburant, mais ils le brûlent dans une couche de l’atmosphère particulièrement sensible à la formation du phénomène climatique. Les gaz largués, y compris les oxydes d’azote et la vapeur d’eau, modifient les radiations naturelles qui pénètrent l’atmosphère. Des phénomènes expliqués en détails sur le site Grida.
Cependant, de même que toutes les voitures ne se valent pas en terme d’impact sur l’environnement, les avions non plus. Sans doute qu’un Espace, transportant une famille entière et des chiens, aura moins d’impact (par passager) qu’une Twingo conduite par une seule personne.
Quand un avion vole de Houston (Texas) vers Dallas (Texas), son impact relatif est supérieur à celui d’un vol Houston-Bangkok (Thaïlande). Un long-courrier émet moins de gaz à effet de serre par passager qu’un moyen ou court-courrier car le gros des émissions a lieu lors des décollages et atterrissages.
Selon le site Aviation and the Global Atmosphere, les long-courriers émettent 32 grammes de carbone par passager au kilomètre, contre 100 grammes pour les court-courriers.
Des nouvelles techniques d’atterrissage et des GPS dans les cockpits
Conscientes de l’inconvénient, tant pour leur image de marque que pour leurs finances, certaines compagnies d’aviation procèdent à des expériences. American Airlines a testé en juin, sur des vols Paris-Miami, l’utilisation de GPS pour optimiser le trajet.
Le groupe Scandinavian Airlines System a annoncé la semaine dernière la mise au point d’une nouvelle technique d’atterrissage, économisant du carburant. Enfin, Hawaïan Airlines vient de s’associer avec Rolls-Royce pour construire une flotte d’appareils plus efficaces sur le plan énergétique.
Nul ne se fait d’illusion : en dépit de ces innombrables améliorations à venir, le transport aérien restera un gouffre à fuel et un cracheur géant de gaz à effet de serre.
Par conséquent, si la future loi climat-énergie qui se prépare aux Etats-Unis, instaure le principe d’une limite des émissions pour l’aviation, les compagnies seront touchées de plein fouet.
Si la loi passe, les compagnies devront acheter des « permis de polluer »
Incapables techniquement de baisser drastiquement les émissions, il leur faudra user du système d’échange des permis d’émissions (« cap and trade »). Les compagnies devront acheter des droits d’émettre à des secteurs d’activités moins producteurs en gaz. Leur raisonnement est le suivant :
« Le prix du carburant va monter, nos coûts aussi, et nous n’auront pas d’argent pour procéder aux améliorations techniques que tout le monde réclame. »
Là où elles ont raison, ces compagnies, c’est quand elles préviennent que le prix des transports aériens va grimper. Il augmentera à hauteur des objectifs américains de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Si, comme le souhaitent les environnementalistes du pays, l’objectif de réduction atteindra 83% d’ici quarante ans, alors voler deviendra très, très cher.
Les traditionnelles migrations familiales de Thanksgiving et celles des longs week-ends comme celui de Labour Day cette semaine, accessibles par les airs aux classes moyennes depuis les années 80, auront du plomb dans l’aile. Seuls les vraiment riches pourront encore se payer des escapades de trois jours à Las Vegas. Est-ce si grave ?
L’Amérique entend mettre en place un réseau de TGV. Pas vraiment bon marché, mais au moins Amtrack, sorte d’homologue américain de la SNCF, n’aura à répercuter sur ses clients aucun frais d’achat de permis d’émission.
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