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- 27 juin 2009 à 20 h 27 min #85521
Premier A320 assemblé en Chine
Cérémonie en l’honneur du premier Airbus A320 assemblé en Chine à Tianjin, le 23 juin 2009. (SIPA)
mardi 23 juin 2009 | Publié 13:43 | Actualisé 13:44
Le constructeur aéronautique européen Airbus a livré mardi à Tianjin, près de Pékin, le premier de ses A320 assemblé en Chine, sa seule usine hors d’Europe et son tremplin pour croître encore sur le marché chinois, toujours dynamique malgré la crise.
Dans un hangar de l’usine, devant plus de 1.000 invités, l’avion a été remis à son propriétaire Dragon Aviation Leasing, une coentreprise sino-européenne dont Calyon, filiale du Crédit Agricole, détient 25%, et à la compagnie régionale qui l’exploitera dès mercredi, Sichuan Airlines. Sichuan Airlines avait été le premier transporteur chinois à se doter d’un A320 fin 1995. Sa flotte en compte 40 aujourd’hui.
Avenir de l’industrie aéronautique chinoise
« Nous établirons un avenir fort pour l’industrie aéronautique chinoise et avec l’industrie aéronautique chinoise », a déclaré le patron d’Airbus, l’Allemand Thomas Enders. « Nous travaillerons de plus en plus avec nos partenaires en Chine, établissant de nouveaux niveaux » (de qualité), a-t-il ajouté.
Jour historique
Le maire de Tianjin, ville qui table sur le développement de l’aéronautique avec un certain nombre de grandes entreprises du secteur arrivées dans le sillage d’Airbus, a évoqué « un jour historique ». « Nous allons approfondir notre coopération pour écrire un nouveau chapitre de la collaboration entre la Chine et l’Europe », a lancé Huang Xinguo.
Fiertés nationales
Mais des enjeux de fierté nationale se sont aussi faits jour. Le secrétaire d’Etat allemand Hartmut Schauerte a dit « sa fierté de voir en Chine le modèle de l’ingéniérie allemande », la chaîne de Tianjin étant une réplique de celle de Hambourg. En réponse, l’ambassadeur de France Hervé Ladsous a notamment rappelé que le principe d’une usine Airbus en Chine avait été convenu lors de la visite en France fin 2005 du Premier ministre Wen Jiabao et a qualifié son premier produit « d’exemple de la coopération franco-chinoise, aussi bien que de la coopération euro-chinoise ». « C’est la France qui a porté depuis le début le processus », a-t-il insisté en marge de la cérémonie. Son homologue britannique William Ehrman a lui rappelé le poids de l’industrie aéronautique dans son pays et le fait que les ailes y sont aujourd’hui fabriquées.
15% des ventes d’Airbus
Xi’An Aircraft, partenaire chinois, ne fabrique que la structure de 4 caissons d’aile par mois, équipés en Europe – d’où provient la majorité des pièces des Airbus – puis à Tianjin début 2010. Thomas Enders s’est de son côté réjoui auprès de journalistes que tous « les ministres et ambassadeurs aient trouvé des raisons d’être fiers ». « Mais aujourd’hui cela concerne la livraison de notre premier appareil », fabriqué dans un pays représentant 15% des ventes d’Airbus, a-t-il conclu.
70 avions en Chine en 2009
Au total, Airbus doit livrer dans l’année plus de 70 avions en Chine, dont dix autres moyen-courriers sortis de l’usine de Tianjin. Celle-ci augmentera ensuite sa cadence de production pour passer à quatre appareils mensuels avant fin 2011, toujours en dessous des besoins estimés de l’industrie chinoise. Mais, à terme, « il n’y a pas de raison que des clients non chinois ne soient pas livrés à partir d’ici », a souligné Thomas Enders.
490 Airbus en Chine
Depuis la première livraison en 1985, 490 Airbus ont été mis en service en Chine, ce qui a permis à l’européen de gagner 40% d’un marché dominé par Boeing. Il vise 50% de ce marché qui, en pleine crise de l’industrie, connaît néanmoins « une croissance à deux chiffres » depuis le début de l’année. Le constructeur européen table sur des besoins évalués à quelque 2.800 avions au cours des 20 prochaines années. A cette date, il lui faudra peut-être alors compter avec le premier moyen-courrier chinois, le C919, prévu à l’horizon 2017. L’usine de Tianjin, à 120 km de Pékin, est détenue à 51% par la filiale du groupe européen EADS et à 49% par un consortium chinois.
D.H. avec AFP
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