17 janvier 2025

CCA théorie – Maladies tropicales

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Aedes Albopictus © Domainde Public

CCA Théorie formation hôtesse de l’air

PALUDISME & MALARIA

Parasite plasmodium, transmission par piqûre de moustique Anophèle. C’est la maladie la plus répandue dans le monde. Le paludisme atteint infiniment plus d’individus dans le monde que le cancer et le sida 40% de la population mondiale est menacée, 2 millions de décès par an, 107 pays concernés.

Transmission par piqûre de moustique Anophèle femelle infectée, portant dans son organisme le parasite. Le parasite pénètre dans le sang et détruit les globules rouges du sang.

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INCUBATION :

7 à 28 jours, pouvant être retardée à plusieurs mois.

Localisation géographique : Tous les pays comportant une zone intertropicale entre 15° de latitude Nord et Sud.

Premiers signes de l’infestation : Paludisme de primo invasion.

Sujet « neuf »  enfant ou adulte primo arrivant d’une zone endémique.

Symptômes similaires à la grippe généralement l’après-midi diminuant vers le soir avec :

  • Fièvre
  • Sensation de malaise général
  • Maux de tête
  • Courbatures
  • Nausées
  • Embarras gastrique
  • Troubles digestifs mineurs

C’est en fait le tableau d’une simple grippe, puis le lendemain plus aucun signe, car traitée ou non l’évolution est en général favorable. Mais la disparition des symptômes ne signifie pas que le malade soit définitivement guéri. Le parasite demeure très souvent dans l’organisme et sera à l’origine à plus ou moins long terme d’accès intermittents de la maladie.

SYMPTÔMES : La maladie peut survenir tardivement, mais en règle générale dans les 2 ans qui suivent le retour en zone tempérée.

  • Se répétant à 48 heures fièvre tierce = Paludisme
  • Se répétant à 72 heures fièvre quarte = Malaria

1er stade :

Frissons, froid, pendant 1 heure environ

 2ème stade :

Pendant 3 à 4 heures

  • Disparition des frissons
  • Fièvre de 39 à 40 = l’accès de fièvre se produit au moment de l’éclatement des globules rouges
  • Peau sèche et brûlante
  • Phase de délire

 3éme stade :

Pendant 3 à 4 heures

  • Sudation, sueurs extrêmement abondantes
  • Chute de la fièvre

 4ème stade :

Fin de l’accès : singulière sensation de bien-être et d’euphorie

TRAITEMENT :

6 comprimés de Nivaquine par jour en une prise, pendant 5 jours.

COMPLICATIONS :

Peut survenir à n’importe quel moment de l’évolution :

  • Troubles neurologiques au cours de l’accès fébrile
  • Troubles de la conscience (coma)
  • Convulsions

Mortalité élevée en l’absence de traitement précoce en urgence et en service hospitalier, quinine intraveineuse. Transfusions, oxygénothérapie.

FORME CHRONIQUE :

Elle peut survenir chez des individus non soumis à la chimio prophylaxie et ayant été soumis à de nombreuses contaminations  intermittentes plus ou moins espacées qui peuvent alors se répéter pendant parfois 20 ans pour la malaria.

PRÉVENTION :

Il n’existe pas encore à ce jour de vaccin antipaludéen, La seule prévention consiste en l’absorption de substances médicamenteuses dérivées de la Quinine.

Il est conseillé aux voyageurs et aux PNC, de se renseigner quant aux médicaments à utiliser suivant les zones géographiques traversées.

Il existe dans certains pays des résistances à la Nivaquine. Le médecin vous indiquera quel est le médicament le plus approprié en fonction du pays concerné.

MALADIE DU SOMMEIL OU TRYPANOSOMIASE

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE :

Limitée aux zones intertropicales du continent africain.

SIGNES CLINIQUES :

Parfois réaction locale immédiate douloureuse et prurigineuse persistante quelques jours;  c’est la lésion initiale.

Première période :

  • Discrète 38°C / 38.5°C.
  • Résistant à toute thérapeutique
  • Adénopathies cervicales et sous-claviculaires
  • Signes cutanés inconstants; prurit, œdèmes locaux

Deuxième période (Phase nerveuse)

  • Troubles sensitifs
  • Troubles psychiques (modification du caractère entraînant des actes délictueux,)
  • Troubles du sommeil somnolence diurne, insomnie nocturne
  • Troubles moteurs et endocriniens.

TRAITEMENT :

En milieu hospitalier (1ère période : Pentamidine, 2nd période Arsobal)

PRÉVENTION :

Éviter les zones à risques, injection préventive de Pentamidine chez les sujets exposés. N’est pas considéré comme un vaccin.

Adénopathies : Nom générique des diverses affections des ganglions lymphatiques

L’AMIBIASE

L’amibiase est une infection parasitaire du gros intestin fréquente dans les pays tropicaux. L’agent pathogène est un parasite : une amibe appelée Entamoba histolytica (ou dysenterie). Le parasite responsable de l’amibiase colique traverse la paroi du gros intestin et peut parfois atteindre le foie (amibiase hépatique).

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE :

Zone d’élection, toute la zone intertropicale entre le tropique du cancer et du capricorne.

TRANSMISSION :

Le parasite est éliminé dans les déjections fécales des sujets infectés sous sa forme de kyste. La transmission de la maladie se fait par voie digestive, directement par les mains sales ou indirectement par l’eau ou les aliments souillés de matières fécales.

SIGNES CLINIQUES :

L’amibiase colique :

  • Se traduit typiquement par une diarrhée (on parle de dysenterie amibienne)
  • Sans fièvre,
  • Survenant 5 à 10 jours après la contamination : émissions de glaires sanglantes sans selles (4 à 6 fois par jour).

Elle s’accompagne de douleurs abdominales à type de coliques, de fausses envies d’aller à la selle et de contractures douloureuses de l’anus.

L’amibiase hépatique :

  • Accompagne une amibiase colique ou lui succède.
  • Elle se caractérise par un foie douloureux et augmenté de volume avec une fièvre élevée
  • Elle doit être traitée en urgence.

TRAITEMENT :

Le traitement repose sur la prise d’antibiotique et de pansements intestinaux. Un contrôle de l’efficacité du traitement par examen parasitologique des selles est nécessaire 1 mois après la fin du traitement.

PRÉVENTION :

  • Ne boire que de l’eau potable (minérale…) ou désinfectée ;
  • Laver les fruits et les légumes avec cette même eau et les éplucher ;
  • Se laver les mains avant de manipuler les aliments et avant les repas, avec de l’eau potable ou    désinfectée (minérale.).

LA BILHARZIOSE

TRANSMISSION :

Par la voie transcutanée (à travers la peau) au contact de l’eau douce souillée par des déjections humaines. Le parasite (schistosome) pénètre l’organisme à travers les pores, gagne le système sanguin, puis l’intestin ou la vessie, ou le foie, ou se forment de petits vers.

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE :

Zones intertropicales : Afrique, Madagascar, Moyen-Orient. Extrème Orient, Amérique du Sud, Antilles.

SIGNES CLINIQUES :

  • Manifestation cutanée urticairienne initiale lors de la contamination (dermatite des baigneurs).
  • Phase d’invasion : fièvre, maux de tête, troubles digestifs, œdèmes et urticaire cutanés.

PRÉVENTION :

Éviter tout contact avec l’eau douce, lors de bains ou de marche pieds nus dans une eau contaminée, pas de baignade aux heures les plus chaudes de la journée et stagnantes

TRANSMISSION :

Par la voie transcutanée (à travers la peau) au contact de l’eau douce souillée par des déjections humaines. Le parasite (schistosome) pénètre l’organisme à travers les pores, gagne le système sanguin, puis l’intestin ou la vessie, ou le foie, où se forment de petits vers. Transcutanée.

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE :

Zones intertropicales : Afrique, Madagascar, Moyen-Orient. Extr.me Orient, .Amérique du Sud, Antilles.

SIGNES CLINIQUES :

  • Manifestation cutanée urticairienne initiale lors de la contamination (dermatite des baigneurs).
  • Phase d’invasion : fièvre, maux de tête, troubles digestifs, œdèmes et urticaire cutanés.

PRÉVENTION :

Éviter tout contact avec l’eau douce, lors de bains ou de marche pieds nus dans une eau contaminée, pas de baignade aux heures les plus chaudes de la journée et stagnantes

TRAITEMENT :

Le traitement actuel repose sur le Biltricide (Ambhilore – Praziquantel) en prise unique, efficace sur toutes les espèces de bilharzioses.

Il n’existe pas de vaccin préventif.

LE LARBISH

Dermatite linéaire rampante vermineuse, migration dans l’épidémie de larves. Les larves pénètrent activement sous la peau à l’occasion d’un contact suffisamment prolongé  avec un sol souillé par des déjections animales (plages des pays chauds). Après quelques heures apparaissent un ou plusieurs cordons serpigineux de 1 à 2 mm de large progressant de 1 à 3 cm / jour. Le cordon est très prurigineux, à son extrémité antérieure, il devient vésiculeux avant de se couvrir d’une croûte dont la chute laisse une cicatrice transitoire.

TRAITEMENT :

Pour information : Guérison spontanée variant de 15 j à plusieurs mois, accélérée par l’administration de Mintézol 25 à 50 mg / kg pendant 6 jours.

PRÉCAUTION :

Utiliser une serviette de plage, pour s’allonger sur le sable.

FIÈVRE JAUNE

TRANSMISSION :

Piqûre de moustique Aèdes femelle. Maladie à déclaration obligatoire.

LOCALISATION :

Afrique et Amérique du Sud en zone intertropicale

SIGNES CLINIQUES :(Chez un sujet non vacciné)

  • Début brutal par syndrome grippal intense
  • Phase rouge; congestion de la face, des conjonctives, de la langue
  • Remissions 24 à 48 heures
  • Phase jaune : Hépatonéphrite fébrile, ictère discret, troubles digestifs, douleurs épigastriques, hématémèses.
  • Décès possible avant le 15ème jour par hématémèse*, myocardite*, ou anurie*.

TRAITEMENT :

  • Isolement du malade.
  • Surveillance équipage 6 jours, si découvert à bord.

PRÉVENTION :

  • Vaccination préventive et obligatoire dans les pays concernés par le R.S.I (Règlement Sanitaire International).
  • Vaccin par la souche 17 D (Rockefeller) en une seule injection sous-cutanée. (Vaccination antiamarile)
  • Validité 10 ans.
  • L’immunité n’apparaît que 10 jours après la primo-vaccination, et 24 heures après le rappel tous les 10 ans.

*Myocardite : Inflammation du myocarde, muscle du cœur.

*Anurie : absence d’urine dans la vessie (plus précisément, émission d’urine inférieure à 200 centimètres cubes par jour).

HÉPATITE A

TRANSMISSION :

  • Mains sales – voie buccale, fruits, légumes, coquillages.
  • Incubation : 2 à 6 semaines {45 jours).

PRÉVENTION :

  • Vaccination
  • Signes cliniques :
  • Maux de tête
  • Courbature, fatigue,
  • Nausée
  • Anorexie*
  • Jaunisse, urine marron

*Anorexie : L’anorexie est une perte de l’appétit qui entraine chez le patient une incapacité à se nourrir correctement.

HEPATITE B

TRANSMISSION :

Par inoculation dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, la sueur, la salive.

INCUBATION :

6 semaines à 6 mois, en moyenne 160 à 180 Jours.

PRÉVENTION :

Vaccination Anti hépatique B, ENGERK B : 3 injections sous-cutanées à 1 mois d’intervalle, rappel à 1 an, puis tous les 5 ans.

TRAITEMENT :

Symptomatique, pas de traitement spécifique.

COMPLICATIONS :

Évolution vers une hépatite grave: 1 cas / 1000.

  • Encéphalopathie* là. 2 jours après le début de 1.ictère*
  • Somnolence, vomissements, douleurs abdominales, fièvre
  • Hémorragies nasales, gingivales, digestives
  • Coma évoluant en 3 phases

Hépatites récidivantes : 1 à 15 % des cas

Hépatite subaigu : aggravation progressive des signes et évolution possible vers la mort en 3 à 12 semaines

(Plus souvent la forme A)

*Encéphalopathie : atteinte du cerveau consécutive à certaines infections, intoxications, ou altérations de l’état général.

*Ictère : Ictère est synonyme de jaunisse.

LE CHOLÉRA

L’agent pathogène est le vibrion de Koch qui est un petit bacille Gram négatif. Le choléra est une toxi-infection intestinale humaine contagieuse due au vibrion cholérique. La maladie sévit de façon endémique* dans les zones tropicales humides d’Afrique et d’Asie et de façon épidémique dans les zones sèches (Sahel).

Le choléra ne touche qu’exceptionnellement les voyageurs dont l’hygiène de vie est satisfaisante (1 cas pour 1 million de voyageurs).

 SYMPTÔMES :

La contamination se fait par contact direct avec les malades (mains, linges, cadavres) et par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés.

L’incubation est courte (1 à 3 jours). La maladie débute brutalement par une diarrhée liquide en jet (plusieurs litres par jour), des vomissements et une angoisse.

Ces troubles digestifs majeurs provoquent une fatigue importante, une soif intense et des crampes musculaires traduisant la déshydratation massive.

L’hypothermie (baisse de la température) est de règle. Une perte de poids rapide, un état stuporeux, le collapsus cardio-vasculaire ne tardent pas à survenir et la mort est fréquente en l’absence de traitement.

 TRAITEMENT :

Le traitement repose sur la réhydratation par voie orale ou intraveineuse et les antibiotiques en cures de 3 jours (tétracyclines, Bactrim forte).

La vaccination est peu efficace : l’immunité est de courte durée (6 mois) et ne survient que dans 40% des cas ; elle est cependant exigée pour se rendre dans certains pays.

Quelques précautions élémentaires sont souvent suffisantes :

  • Boire uniquement de l’eau bouillie ou de l’eau en bouteille, éviter de manger des fruits de mer, légumes et fruits crus (sauf les fruits qui peuvent être pelés).
  • Hygiène corporelle irréprochable.

*Endémique : Endémique est un terme médical qui qualifie une maladie ou un trouble présent en permanence dans une région particulière ou dans un certain groupe d’individus.

  • S.I.D.A : virus H.I.V, transmission par inoculation, le sang, le sperme, les sécrétions vaginales.
  • VARIOLE : virus de la variole, transmission par contact indirect.
  • POLIO : virus de la polio, transmission par contact indirect.
  • DENGUE : Arbovirose du groupe B, transmission par piqûre de moustique Aèdes.
Ces informations ne sauraient être garanties comme étant à jour et ne peuvent remplacer les cours de CFS théorique fournis par une école hôtesse de l’air / steward ou ceux disponibles en suivant ce lien.

 

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