18 février 2025

CCA théorie – Piqûres et morsures

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CCA Théorie formation hôtesse de l’air

MORSURES DE SERPENTS

Crotalus Horridus © Ltshears

Contrairement aux idées reçues, il n’existe pas de venin mortel en quelques minutes.  Le seul risque grave dans les minutes qui suivent la morsure est le risque de choc anaphylactique (choc par allergie grave).

Le choc anaphylactique n’est pas dû à la toxicité du venin, mais à une réaction allergique gravissime de l’organisme. Les venins des serpents servent à neutraliser la proie, et à assurer une pré digestion de celle-ci. La toxicité du venin est dose-dépendante, ce qui signifie qu’elle est d’autant plus grande que la dose injectée est importante. Ceci explique la faible mortalité en cas de morsure de l’homme (glande à venin non pleine au moment de la morsure, évacuation imparfaite par les canaux à venin). Il y a 3 types de serpents venimeux :

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1.  Les serpents à  venin enzymatique ou encore appelé « hémotoxique » : il provoque une nécrose de la zone mordue, avec extension plus ou moins importante. La morsure est très douloureuse, avec œdème important. La zone mordue devient violacée, hémorragique. La gangrène et la surinfection s’installent en l’absence de traitement. Plus précoce est le traitement, moins la zone nécrotique sera importante. Ce type d’envenimation n’est pratiquement jamais mortel mais c’est la plus douloureuse.

2.  Les serpents à venin « neurotoxique » : c’est un poison paralysant comparable au curare. Les paralysies apparaissent en une à trois heures. Elles affectent d’abord les muscles striés, puis remontent pour atteindre les paupières, les muscles de la déglutition et enfin les muscles respiratoires. Le traitement consiste en une assistance respiratoire en « soins intensifs » afin de passer la phase critique. En l’absence de traitement, la victime peut mourir par asphyxie.Les autres signes de l’intoxication par les neurotoxiques sont les troubles visuels, l’hyper salivation, le larmoiement, les sueurs, l’accélération de la motricité digestive (diarrhées, vomissements), le ralentissement du rythme cardiaque et les troubles du comportement avec agitation ou somnolence.

3.  Les serpents à venin mixte : ils sont à l’origine des envenimations les plus graves. Ils associent une action neurotoxique et une action hémotoxique. Le tableau clinique est dominé par la douleur, mais c’est le risque de paralysie respiratoire qui fait courir un risque mortel à la victime avec décès en quelques heures. C’est le type d’envenimation la plus dangereuse.

 TRAITEMENT

  • Si vous êtes en présence d’un passager qui s’est fait mordre par un serpent,  allongez-la rapidement et inclinez le membre touché vers le sol pour que le venin se diffuse moins rapidement. Rassurez le passager et fait en sorte qu.il bouge le moins possible. Prévenez ou faites prévenir le Chef de cabine et prevoir un déroutement.
  • Si possible, et sans prendre de risques inutiles, identifier le serpent. Car de sa nature dépendra la mise en place d’un traitement adapté ;
  • Rassurez le passager, toutes les morsures ne sont pas dangereuses, et le venin n’est pas toujours injecté. Par ailleurs, même si le serpent a injecté son venin, celui-ci met plusieurs heures pour se diffuser dans tout le corps. Donc pas d’affolement.  Retirer les bagues et bracelets qui pourraient gêner la circulation du sang. Nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon pour désinfecter puis un antiseptique, n’utilisez surtout pas d’alcool ce qui favoriserai la diffusion du venin. Faire un bandage non serré et poser de la glace pour atténuer la douleur et éviter les gonflements.

 À NE PAS FAIRE

  • Ne pas  aspirer le venin de la victime, car le venin pourrait passer dans votre corps en ca de plaie a la bouche. N’incisez pas non plus pour faire « sortir » le venin.
  • Ne faites pas de garrot. Si vous bloquez la circulation du sang, un œdème va se former, et la peau ne sera plus oxygénée correctement.
  • Ne donnez pas du thé, du café ou encore de l’alcool à la victime car cela aura pour effet d’augmenter les battements du cœur et par conséquent de favoriser la diffusion du venin.

MORSURES DE CHIENS

Pit Bull © Ildar Sagdejev

Le plus souvent bénignes, elles doivent toujours être soignées. Toutes les précautions pour éviter le risque d’infection.

TRAITEMENT

  • Lavez abondamment la plaie à l’eau et au savon.
  • Faire un bandage stérile.
  • Demander si la personne est vaccinée contre le tétanos.
  • Prendre les identités des personnes  « maître » et « mordu »
  • A l’arrivée, la personne devra  se renseigner auprès du vétérinaire pour savoir si le chien est en règle avec ses vaccinations. Un risque de contamination par la rage est toujours à redouter et des précautions s’imposent rapidement.

PIQÛRE D’ABEILLE

Abeille by Jon Sullivan © Domaine Public

Seules les abeilles femelles piquent. L’aiguillon, pourvu de lancettes sclérifiées, reste implanté dans la peau après la piqûre.

TRAITEMENT

  • Il ne faut pas presser la peau pour faire sortir l’aiguillon (risque de diffusion du venin).
  • Il ne faut pas mettre un glaçon sur la piqûre, ce qui prolongerait l’action du venin
  • Surveiller  et rassurer

PIQÛRE D’ARAIGNÉES

Brachypelma boehmei © Viki

Les araignées appartiennent à l’ordre des arachnides, comme les scorpions. Parmi les 40000 espèces d’araignées répertoriées, le nombre des espèces dangereuses pour l’homme ne dépasse pas la dizaine.

Les espèces les plus dangereuses sont plus particulièrement les Mygales (800 espèces) et les Loxosceles (75 espèces), qui produisent un venin très toxique. Ces araignées ne se trouvent pas en France : Mygales au sud de 45° de latitude, Loxosceles en Amérique, Antilles, Australie.

En cas de morsure, rare sauf contact inopiné, on peut observer une ou plusieurs papules, d’évolution nécrotique.

Des cas de prurigo strophulus sont attribués à des piqûres d’araignées.

La composition du venin des araignées est assez proche de celle des serpents.

PIQÛRE DE GUÊPES

Guèpe © Alain Labat

Les guêpes sont des insectes sociaux faciles à reconnaître par leur taille (environ 1 à 1,5 cm), leur couleur alternant le jaune et le noir, leurs ailes pliées longitudinalement au repos, la striction qui sépare le thorax et l’abdomen.

Les guêpes ne perdent pas leur dard après la piqûre.

Il existe trois genres de guêpes :

  1. Vespa, l’espèce la plus commune est le frelon (Vespa crabro)
  2. Vespula  dans lequel on retrouve la guêpe commune (V. vulgaris)
  3. Dolichovespula dans lequel on retrouve en particulier en Europe V. sylvestris, V. omissa et V. adulterina.

Le venin des guêpes a une composition comparable à celui des abeilles. Les symptômes allergiques qui font suite aux piqûres de guêpe sont identiques à ceux que provoquent les abeilles.

L’allergénicité croisée entre les venins de guêpe et d’abeille est faible. Toutefois, globalement, la gravité des réactions entraînées par les guêpes est moins importante.

PIQÛRE DE SCORPION

Scorpion noir ©Per-Anders Olsson

Il existe 1400 espèces de scorpions réparties en 9 familles. On les trouve en Europe du Sud,  en Afrique du Nord, Sahara, Afrique occidentale et du Sud, Égypte, Proche Orient, Inde, moitié sud des États-Unis et majeure partie de l’Amérique du Sud. La douleur est le symptôme essentiel de la piqûre. Si elle persiste ou s’intensifie, c’est que le venin a été injecté; d’autres symptômes apparaissent alors (agitation, sueurs, malaise, douleurs abdominales, nausées). Une injection de venin de scorpion est toujours douloureuse, même si la piqûre est le fait d’une espèce non dangereuse.

La famille la plus dangereuse est celle des Buthidae. Si la taille du scorpion est inférieure à 2 cm, le venin est peu actif chez l’homme. L’envenimation est plus grave si le venin passe directement dans le sang par une artère ou une veine.

Chez les enfants de moins de 6 ans la mortalité est particulièrement importante. La saison la plus redoutable est la saison chaude.

TRAITEMENT

Les signes qui apparaissent en cas de piqûre sont classés en 4 stades qui renseignent sur la conduite à  tenir.

  • Grade 0 : Piqûre blanche
  • Grade 1 : Manifestation locales isolées et simples.
  • Grade 2 : Manifestation cliniques ne  mettant en jeu la vie de la personne piquée avec un risque d’évolution vers le grade 3 dans 10% à 20% des cas.
  • Grade 3 : Manifestations cliniques mettant en jeu la vie de la personne piquée.

Passées les premières 24h, le risque mortel n’existe plus, mais dans 0,15% à 0,20% des cas et malgré un traitement, la mort survient dans les 6 à 15 premières heures. Dans certains pays comme le Niger, la mort après piqûre survient dans 18% des cas chez l’adulte et jusqu’à 32% des cas chez l’enfant.

En cas de piqûre :

  • Immobiliser la région piquée
  • Lutter contre la douleur et le gonflement (antalgique)
  • Appliquez de la glace pour lutter contre la douleur
  • Si possible tenter d’identifier le scorpion en cause.

À NE PAS FAIRE

  • Ne pas faire de garrot
  • Ne pas aspirer avec la bouche
Ces informations ne sauraient être garanties comme étant à jour et ne peuvent remplacer les cours de CFS théorique fournis par une école hôtesse de l’air / steward ou ceux disponibles en suivant ce lien.

 

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