Une hôtesse de l’air raconte les coulisses de quatre compagnies de charters.
Elle s’abrite derrière un pseudonyme « pour ne pas perdre sa place ». « Lisa Bleyssac », 37 ans, est hôtesse de l’air. Elle travaille pour une compagnie française basée à Roissy. Auparavant, elle a volé à bord de trois autres compagnies de charters – françaises elles aussi. Pour des vols sous-traités, elle a également endossé une dizaine d’uniformes étrangers. Parce qu’elle considère que les passagers sont trompés, « arnaqués » dit-elle, elle a décidé de raconter dans un livre* les coulisses de sa profession. Un témoignage dérangeant: dans le milieu aérien, certains cherchent déjà à la démasquer.
Pourquoi estimez-vous que les vols charters sont plus dangereux que les autres?
A cause de l’état physique d’une grande partie du personnel navigant et des pilotes. En général, nous parvenons à donner le change vis-à-vis des passagers, mais je vous assure que s’il fallait procéder à une évacuation, nous ne serions pas toujours capables de l’assurer correctement. Malgré le café et le Guronsan, qui fait trembler nos mains. Je ne sais pas comment font certains pilotes pour tenir. Sur une compagnie qui s’est vu, depuis, retirer sa licence d’exploitation, ils se requinquaient avec les bouteilles à oxygène. Un truc que leur avaient enseigné des collègues indonésiens.
Pourquoi un tel épuisement?
Ces compagnies dépassent allègrement les heures réglementaires. Elles mettent aussi la pression pour que le personnel assure d’autres vols en « dépannage » pendant les périodes de repos compensateur. On fait miroiter des titularisations aux précaires, des primes aux pilotes, de l’avancement aux hôtesses… L’autre source de fatigue est le « pot équipage ». C’est une coutume systématique : quand on atterrit quelque part, c’est souvent la beuverie jusqu’au petit matin. Quand des vols imprévus sont ajoutés, vous imaginez l’état dans lequel on se trouve.
Les autorités aériennes ne font jamais de contrôles?
Je n’en ai connu qu’un seul, fin 2009. Et nous étions prévenus à l’avance.
Vous décrivez des compagnies qui traquent la moindre économie…
Ça a commencé par la qualité des gobelets et des couverts, puis la quantité de savon mise à disposition. Maintenant, pour économiser le kérosène, on éteint souvent l’air conditionné quand on est à terre, même si l’embarquement est long. Vous verrez, lors de votre prochain vol.
Mais ce n’est pas au détriment de la sécurité des passagers?
Ça, non. En revanche, je connais plusieurs personnes qui travaillent dans les bureaux techniques à qui on a demandé de faire des faux pour camoufler des pièces d’avion de rechange achetées bien moins cher à l’étranger, sans certificat de conformité.
Dans quelles compagnies?
Je ne peux pas vous le dire. Je n’ai pas envie d’envoyer des collègues en prison. Vous ne vous gênez pourtant pas pour raconter que le personnel de bord se livre à des trafics et fume en vol! On interdit de fumer aux passagers pour des raisons de santé publique mais ce n’est pas source de danger. Les trafics, c’est du complément de salaire. On consomme tous chez nous des mignonnettes, du jus d’orange ou du café piqué à bord. Et on profite de la respectabilité que procure l’uniforme pour passer aux douanes des valises entières de cigarettes.
Un conseil pour les vacanciers qui prendront l’avion cet été?
S’il vous est impossible de vous payer un vol sur une compagnie traditionnelle et que vous voulez être sûr de ne pas arriver malade sur votre lieu de vacances, évitez de manger à bord. De nombreux navigants apportent leur propre gamelle pour ne pas avoir à toucher aux plateaux-repas : ils savent que, dans la précipitation, on renverse toujours des cassolettes par terre et qu’il faut remettre le poulet et les grains de riz comme si de rien n’était parce que le nombre de plateaux est calculé au plus juste. Parfois, même, il en manque. Dans ces cas-là, on réagence les restes des premiers passagers servis pour essayer de reconstituer un plateau présentable.
Source: lejdd.fr
Note du rapporteur:
Je n’ai certes pas volé sur toutes les compagnies charter de France mais ce qui est écrit ci-dessus me laisse sans voix. Je n’ai jamais vu ou entendu de tel fait ou propos. Ce livre me parait être plus un « money maker » qu’un livre relatant la vérité sur le monde de l’aérien, mais je me trompe sans doute…
Si l’un d’entre vous le lit qu’il nous donne son avis…
…j’en reste sans voix…d’autant plus qu’il semblerait que cette personne est volé sur la plupart des cies charters françaises. Je travaille dans le charter, et suis un poil scandalisé par le « témoignage » de cette hôtesse.
L’uniforme vous permet de passer des valises entières de cigarettes??? Je ne vois pas ce que l’uniforme vient faire là dedans, nous ne sommes pas au dessus des douanes et je trouve que nous donner cette « immunité » est plus que prétentieux.
Et si votre toute petite conscience professionnelle vous oblige à ramasser la cassolette tombée par terre comme si de rien n’était alors changé de métier, pour ma part je préfère dire au passager que j’ai fait une boulette. Je n’apporte pas non plus ma « gamelle » en vol, les règles sanitaires sont assez strictes sans avoir peur de mourir en mangeant.
NOTE A L’AUTEUR: Bref, je pourrais réagir à tout cet article qui donne une bien mauvaise image de l’aérien et du charter, je pense également que nous n’avons pas besoin de personne comme toi dans nos avions…alors, vends ton livre de m….., rempli toi les poches (encore faut-il que des idiots l’achète) et surtout….surtout, quitte l’aérien…et tout ceci dans l’anonymat bien sûr vu le courage dont tu fait preuve.
Je suis également choqué par tout ce qui a était dit , je suis également naviguant pour une compagnie française , si cette personne à de quoi prouver tout ces propos j’attend …
tout comme la dit romain nous ne sommes pas au dessus des lois, valise de cigarette … MDR… on a déjà assez de chose a prendre pour le bon deroulement de nos fonctions.. ensuite si cette personne tourne au guronsan au café et au « pot equipage » je pense qu’elle se trompe de metier alors… nous passons une visite medicale complete pour pouvoir faire ce metier, nous avons tous des procedures à respecter des instructeurs pour nous surveiller mais aussi des syndicats !!!! , si on la pousse à voler dans l’illegalité les syndicats sont la que l’on soit cdd cdi cds… la stupidité n’a pas d’égal dans ce temoignage, j’ai l’impression que son esprit est resté en altitude .
de plus elle avance certaine pratique comme l’achat de pieces moins cher à l’etranger… est elle hotesse ?? ce sont quand même des accusations serieures donc j’attend qu’elle se devoile et nous prouve tout ces dire… A mes oui elle veux garder SA PLACE, pourquoi ne pas la donner à un jeune Personnel Naviguant Commercial qui fera son metier plutôt qu’un livre comme le rapporteur l’a dit MONEY MAKER…. elle doit aimer alors tout ce qu’elle dit pour vouloir garder SA PLACE..
Les valises de cigarettes lol…autant ramener de la cocaïne puisque nous sommes au dessus des lois.J’ai rarement lu un article tel que celui-ci sur le métier de PNC,allant jusqu’à se plaindre du pot équipage(qui à ma connaissance n’est pas obligatoire,sinon mes gama-gt seraient au plafond).Que dire, on prend toutes les histoires de mythomanes de galley,et on écris un livre remplit d’inepties.Pour gagner de l’argent Lissa essaie les procès aux US…
Quelle tristesse que de lire de telles absurdités sur un métier qui pendant des générations a fait rêver et fait encore rêver les gens du monde entier. Si votre service est à la hauteur d’un fast food de bas étages alorst cédez votre place à quelqu’un qui a envie et qui sait exercer ce métier; et puis subissez votre mauvaise conscience et vos pathos seule le soir devant votre glace. En effet comme l’écrivent Romain et David, tout propos mérite preuve à l’appui, je suis bien curieuse de voir comment vous saurez démontrer cela. De plus, cette histoire de « valise pleine de cigarettes » franchement, vous vous moquez de qui là?
En ce qui me concerne, je ne vais pas travailler ivre, dans l’illegalité ou en cherchant d’empoisonner les passagers… Mais bon chacun fait ce qu’il veut. Si vos mains tremblent trop à cause du guronsan et du café au point de faire tomber des repas, de les ramasser et de les servir et bien passez à la camomille et au thai shi, mais surtout suivez une bonne psychotherapie madame.
En tout cas merci pour ce scoop et ces formidables 360 pages de … enfin, bon courage à vous quoi!
les témoignages de cet individu (excusez moi mais je ne peux pas l’appeler hotesse de l’air)sont tellements absurdes, faux et sans fondements que je me demande si ce n’est une « fausse » PNC qui a écrit ce livre (si on peut appeler cela un livre) pour maintenir ou créer une pseudo psychose de l’aérien.
si elle existe vraiment, il faut ABSOLUMENT qu’elle soit licenciée avec toutes les fautes professionnelles qu’elle commet!! si elle est alcoolique, toxico et névrosée, une conseil chere demoiselle, allez vous faire soigner avec les sous que ce livre vous rapportera.
en tout cas, le métier de PNC, pour l’avoir excercé qlq années, est loin, tres loin de ce qu’elle dépeint.
Il ne me semble pas que cette personne raconte quelque mensonge que ce soit.
Je connais particulièrement bien la maintenance aéro et autant vous dire que les «manips » parfois borderline sont monnaies courantes.
Maintenant, vous Hôtes PNC de ce site, connaissez certainement des conditions de travail plus que privilégiées.
Puissiez-vous un seul instant imaginer qu’une PNC puisse avoir une réflexion sur les conditions de vol au-delà de la moyenne et des exigences de recrutement?
Puissiez-vous un seul instant également imaginer qu’une PNC puisse s’intéresser à la mécanique Aéro et qu’elle soit à même de comprendre des détails qui échappent au commun des mortels?
Ce qui vous semble complètement farfelu à l’égard des faits relatés dans ce livre (l’avez-vous seulement lu jusqu’au bout?), n’est qu’une retranscription, hélas, connu de pas mal de TK.
Peut-être ignorez-vous que dans le transport Maritime(Ferry), ce genre de faits est également subi au quotidien? Que les navigants maritimes, pour certains, ont aussi la même appréhension que les navigants aériens pendant les 50 km (douane volante oblige) qui les séparent de leurs lieux de débarquement pour cause de « cambuse » largement dépassée (cigarettes, alcool,etc,etc)?
L’esclavage n’est malheureusement pas aboli pour certains acteurs de certaines corporations.
Etendez votre culture Aéro,lisez le livre de Florence AUBENAS , je ne peux m’empêcher de comparer le livre de LB,sur le fond,à celui de Florence Aubenas.
Iriez-vous dire à cette dernière que ce qu’elle décrit n’est que mensonge et pure affabulation, je ne pense pas ? Respectez simplement les différences de formes et le fait que LB écrive sous un pseudonyme par la simple trouille d’éventuelles représailles.
Eh oui, Mesdames et Messieurs, pendant que les petites abeilles ouvrières des sociétés de nettoyage(FA en l’occurrence l’a tellement bien décrit )subissent les affres des horaires distordus et les remarques plus que dégradantes des petits chefs , les équipages récupèrent des fameux pots du carré des Officiers , tellement comparables aux pots équipages décrit dans ce livre et que j’ai eu l’occasion de vivre (subir) dans quelques hôtels particulièrement bien équipés et dans lesquels vous avez tous vos habitudes de confort!
Vous, privilégiés, des aménagements d’horaires et des mises en place dignes d’un 5*(ah, les syndicats et les exigences des PNC et TK, Français j’entends, parce qu’ailleurs…) ne subissez pas les affres de certains patrons voyous, peut-être même n’en avez vous jamais entendu parler parce les Dômes, c’est forcément en plastique et hermétique!
Laissez donc Lisa Bleyssac raconter ses expériences, je pense que ses anciens collègues de toutes les façons se reconnaitront.
Réveillez-vous,regardez à l’extérieur ce qui s’y passe et sachez que le chantage économique alimentaire, celui qui permet de donner simplement un semblant de dignité humaine, est malheureusement vécu et subit par bon nombre de salariés d’entreprises françaises.
Sachez également que les complaisances pour non respect des réglementations sont plus que fréquemment constatées dans toute sorte d’entreprise qu’elle soit industrielle ou de services.
Voilà, sachez simplement que j’ai connu, il y a quelques années mais pas si lointaines que ça, les mêmes conditions de travail d’horaires et de cadences infernales dans le milieu des transports aériens et maritimes que celles décrits dans ce livre.
Il n’y a de seule richesse que le travail, certes, mais à quel prix ?
Certainement pas celui de l’esclavage et encore moins l’annihilation totale de l’être humain.
Savourez chaque jour vos chances respectives, goûtez nombreux et avec délectation des petits et gros plaisirs que vous octroient vos sociétés (j’entends par là CE, GP réservés ou pas, chèques cadeaux de toute sorte et …tout le toutim)
N’y voyez là aucune envie, aucune vengeance, le temps des privilèges (vous savez comme au temps des seigneurs et des vassaux) sera malheureusement bientôt révolu pour nous, bons Français que nous sommes, jamais contents de leur sort, toujours à se plaindre et à se voiler la face.
Rabaissez vos prétentions, mettez-vous au niveau du commun des mortels et vous verrez, l’humain dans son intégralité est beaucoup plus gratifiant que les fausses donnes avec lesquelles vous vivez.
PS: Je souhaiterais beaucoup rencontrer l’auteur(e?) de ce livre,je trouve que c’est particulièrement « couillu » de sa part!
Chère Amélie
Oui il y a des patrons voyous, oui le chantage économique existe, oui la maintance peut etre « border line, oui la nature humaine est ainsi faite… Mais, ce qui est écrit dans ce livre est juste soit délirant soit des lieux communs sans aucun intérêts…
Oui, des petits pains ayant touché le sol ont déjà été servit a des passagers sur TOUTES les compagnies… Oui il y a des pots équipage a l’arrivée en escale si le temps de repos permet l’absorption d’alcool mais c’est pas obligatoire et les PN sont pas tous alcoolique!!!…
Par contre je ne connais pas un PNC ayant volé sur ses « post courriers » règlementaires, avoir accepté d’enfreindre le CAC… D’une il y a des traces écrites (logbook avion entre autre) et les conséquences peuvent être bien trop importantes…
Depuis plus de 12 ans que le site existe et que je fréquente des PNC je pense pouvoir dire que je connais un peu le milieu et pas que Air France et je n’ai jamais entendu des histoires comme celle que l’on peut lire dans ce « livre »… C’est amusant qu’il sorte juste pour les un an du vol AF447, c’est très marketing…
Eh bien , moi je viens de finir ce livre.. Et rien ne m’a étonné.Et à vos dénégations un peu trop vives,, ce qu’elle dit notre chère lisa doit être ccertainement proche de la réalité, même si cela ne plait pas à certains. Un peu de jugotte.! a seule compagnie qui ait fait l’Afgnanistan et participé aux opérations militaires ( eh , oui il faut un peu fouiller avant d’accuser!) c’est Eagle Aviation;Une compagnie que nous avons tous bien connu, basée à Roissy et qui s’est vu retiré sa licence d’explotation en mai 2009.Cela ne vous rappele rien? alors , allez lire les archives du parisien en tapant Eagle Aviation.Ce que dit cette jeune femme est corroboré par les faits .ni plus , ni moins.
Le problème c’est qu’elle généralise le cas d’une « compagnie » qui n’existe plus a toutes les compagnies charter… Elle aurait été plus crédible avec un titre comme « mes années Eagle »…
« De plus, cette histoire de « valise pleine de cigarettes » franchement, vous vous moquez de qui là? » :
le 19 septembre 2012
Deux PNC de Ryanair perdent leur emploi pour trafic de cigarettes
Gina et Morgan (prénoms changés), une hôtesse de l’air et un steward de 26 et 28 ans employés par la low cost Ryanair, étaient arrêtés le 21 août dernier à leur retour de Ténérife sur l’aéroport John Lennon de Liverpool. Pourquoi ? En raison d’un nombre important de cigarettes dans leurs bagages (7 800 pour la première et 6 000 pour le second) qu’ils comptaient revendre à des proches ou à leur famille.
quittez votre France natale et allez voir ailleurs ! moi je suis à ma 10è cie en Europe, Afrique du Nord et Turquie en tant que pilote de ligne et j’en vois des vertes et des pas mûres … j’ai lu le bouquin de Lisa jusqu’au bout ainsi que « confessions d’un steward » et je puis vous assurer d’en raconter de plus belles encore ! et pourtant je ne veux que travailler correctement et rien d’autres …