Cette prime de non-concurrence est définitivement LE sujet Air France du moment. Ce matin, le ministre de l’Économie et des Finances a demandé, via les ondes radio de France Inter, à PH Gourgeon de rembourser, de lui-même, les 400 000 euros perçus. Ce serait, toujours selon le ministre, une question de morale car cette dernière ne va « pas dans le sens de la décence ». L’état ne possède que 15.8% des actions de la compagnie aérienne après l’actionnariat institutionnel et personnel.
Cette prime a déjà été versée et, selon Thierry Malarde, avocat spécialisé dans le droit du travail, il y a peu de chance que cette somme soit remboursée car la transaction est légale. Selon Le Monde, PH Gourgeon n’a pas du tout l’intention de la rembourser. Selon Challenges «comme la prime est régie par une convention, qui lie deux parties, le code du commerce prévoit que ce soit porté à la connaissance des actionnaires lors de la première assemblée générale qui suit le conseil d’administration où la décision a été prise. En revanche, si les actionnaires n’approuvent pas ladite décision, cela ne la remet pas en cause ».
Selon un administrateur indépendant cité par Challenges : « Très franchement, si Pierre-Henri Gourgeon acceptait de présider une autre compagnie aérienne occidentale, ou, pire, d’en conseiller plusieurs, ce serait une catastrophe ». Pierre-Henri Gourgeon a passé 23 ans à Air France « et il a une mémoire d’éléphant ». Ce dernier aurait été approché par au moins deux compagnies aériennes.