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- 5 septembre 2009 à 23 h 25 min #85274
Alors on en a reparlé dernièrement : pourquoi / est-ce possible de faire PNC avec mes études Bac+5 / ingénieur / médecine etc… ?
Pourquoi tant de diplômés changent d’orientation à 25, 30, 35, 40 ans pour essayer de devenir PNC, un milieu où ils gagneront moins et qui ne mettra sans doute pas en valeur leurs expériences ?
Un début de réponse souvent abordé : les conditions de travail, ainsi que la paye qui ne suit plus réellement le niveau du diplôme et qui fait, que, pour la différence de salaire, autant travailler dans un environnement où l’individu (pense qu’ il) s’épanouit plus.
Salaires de misère sur Twitter
jeudi 03 septembre 2009 | Publié 10:21 | Actualisé 15:33
Thomas, cadre trentenaire, recense et publie sur le site de microblogging les offres d’emplois pour cadres aux salaires scandaleusement bas. Son compte? JobDeCrevard.
http://twitter.com/JobDeCrevard
Vous avez beaucoup d’expérience et vous cherchez un job mal payé? Suivez JobDeCrevard sur Twitter: depuis mardi après-midi, il recense les offres d’emploi les plus mal rémunérées et les plus exigeantes du marché.
« Envoyez vos annonces de jobs sous-payés grâce à la crise à jobdecrevard @ gmail.com. Tous les jours une sélection est publiée. Bienvenue dans un monde de Crevards », est-il expliqué sur le site de microblogging. Une idée qui attire déjà du monde: 254 personnes suivaient ce fil moins de 48 heures après l’apparition du blog.
Derrière ce compte Twitter décapant, un particulier: Thomas (le prénom a été changé), cadre logisticien trentenaire qui, explique-t-il à E24, est « effaré des exigences de certaines annonces et du salaire proposé en face ». Lui-même tente de changer de travail. « Je suis en poste dans une entreprise qui prépare un plan social. Je ne serais pas forcément viré, mais dans ces cas-là, mieux vaut être pro-actif ».
Buzz négatif
C’est donc en cherchant des offres d’emplois avec ses collègues que Thomas tombe sur ces annonces sous-payées notamment sur le site de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). « Au début, ça nous a fait rire. Ensuite, j’ai trouvé que c’était scandaleux. J’ai donc voulu faire une bonne action en utilisant les réseaux sociaux pour faire de la mauvaise publicité aux entreprises qui cherchaient des cadres sous-payés ».
Un exemple? « Chef low-cost de 15 pers bac+5 si possible compétences en commerce, management, gestion, logistique… 24.000 euros par an ». Ou encore: « Directeur usine de 50 pers avec 8 ans d’expérience en Lean Manufacturing et 5S… bac+2, salaire inférieur à 35.000 euros ».
Salaires de misère
Des salaires de misère comparés aux rémunérations proposées en temps normal aux ingénieurs à la sortie d’école. « Un jeune diplômé se voit d’habitude proposer 28.000 euros par an », explique Thomas. Ces entreprises cherchent des « cadres low cost », selon l’expression de Thomas: « en fait, ils recrutent des techniciens pour en faire des cadres à bas coût. Ces annonces ne devraient même pas être sur le site de l’APEC ».
« Communiquer le salaire »
Contactée par E24, l’APEC a précisé qu’elle ne pouvait pas refuser de publier une offre d’emploi, sauf en cas d’enfreinte au code du travail (discrimination par exemple). « On ne fait pas le marché de l’emploi mais nous cherchons à le rendre plus transparent », a expliqué une porte-parole. « C’est pourquoi nous incitons très fortement les entreprises à communiquer le salaire dans leurs offres d’emploi ».
Si la rémunération est inférieure à la pratique, l’APEC a très peu de marge de manoeuvre. « Une fois l’offre reçue, nous ne pouvons que conseiller l’entreprise », ajoute la porte-parole. Mais la société reste la seule à décider de ce qui figurera sur l’offre d’emploi.
Ce phénomène des « cadres low cost » n’est pas nouveau, d’après Thomas. Mais il pourrait bien se développer par ces temps de crise. Avec la hausse du chômage, les entreprises sont de plus en plus en situation de force pour imposer leurs conditions à leurs nouvelles recrues. Surtout auprès des jeunes, qui devraient vivre une rentrée très difficile sur le marché de l’emploi.
Guillaume Guichard
On en parlait depuis longtemps sans en avoir de réelles preuves mais là c’est flagrant : faire des études n’est vraiment plus un gage de réussite financière, professionnelle et sociale !
(bon, après, chacun met la définition qu’il veut au terme de « réussite » de sa propre vie !)Un des effets pervers est que :
– si les entreprises profitent de la crise pour faire pression sur les employés et baisser les salaires et avantages,
– les employés devant bien manger, acceptent quasiment tout et n’importe quoi,
-> ceux-ci comprennent bien que leur entreprise abuse d’eux et estiment trouver d’une manière ou d’une autre une « vengeance »Pour preuve : dans le lot des réactions à l’article, celle-ci :
Et oui j’en suis un !!
Rédigé par : Crevard, 2009-09-04 12:59
En raison de la crise j’ai accepté un poste de « crevard » (environ 40 % de moins que le salaire normal). Soit disant bien joué pour mes employeurs, sauf que depuis six mois je cherche un nouveau poste (et dès que j’en trouve un je me tire) et en plus aujourd’hui je travaille à 40% de ce qu’il faudrait faire. Enfin quand je partirai j’ai pris mes dispositions pour que le préjudice subit dépasse largement les économies soit disant réalisées sur mon salaire. Chacun s’amuse, on verra bien…
Et dans les compagnies aériennes ça se passe comment ?
Comme partout ailleurs ?
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