Air France va voir la concurrence sur l’axe France – Chine monter d’un cran et ce n’est sans doute pas pour lui plaire. La Chine avait annoncé vouloir plus de vols entre les deux pays il y a un an, la Chine a eu ce qu’elle voulait.
Actuellement c’est 50 vols par semaine entre les deux pays. L’accord signé le 31 mars dernier passe ce nombre à 126. Air France va bien sur profiter de ce nouvel accord mais va aussi voir débarquer sur cette route de nouvelles compagnies aériennes chinoises mais aussi françaises. N’oublions pas que les chinois ont les moyens de positionner beaucoup d’appareil quand Air France ne le peut pas. Une surcapacité qui pourrait bien faire chuter les prix. De plus, coté français, XL Airways a déjà clairement annoncé son souhait de se positionner sur cet axe et elle a les moyens de le faire.
Les chinois ont aussi envie de relier les grandes villes françaises en direct, sans passer par Paris. C’est autant de client potentiels qui risquent de ne pas choisir Air France pour ne pas avoir d’escale parisienne dans le hub de CDG qui ne fait pas parti des plus beaux aéroports, loin de là même.
Jean-Michel Vernhes, le président de l’Union des Aéroport Français, a indiqué :
Les pouvoirs publics français ont pleinement reconnu l’importance de la connectivité aérienne dans le développement économique et social de nos territoires. C’est un bond en avant pour la connectivité de la France qui accuse un réel retard face à ses principaux concurrents européens. Il est désormais urgent que la commission européenne conclue au plus tôt les négociations des droits de trafic entre l’Union européenne d’une part, la Turquie, le Qatar, les Emirats arabes unis, et l’Asean d’autre part. Il en va du dynamisme économique de notre pays.
La France refuse d’accorder plus de droits de trafic aux compagnies aériennes du Golfe alors que les aéroports régionaux le demandent. L’Europe négocie actuellement avec ces compagnies pour leur ouvrir le ciel européen plus largement si elles font des efforts pour une compétitivité plus saine.
J’attends avec impatience le communiqué du Snpl qui pourrait être le suivant :
L’Etat poursuit son oeuvre de destruction du transport aérien français Il favorise une fois de plus la concurrence déloyale en mettant en compétition un pays ayant un coût du travail bien inferieur au nôtre.
Après le Pnc portugais, le Pnt suédois , le plombier polonais, la fiscalité hollandaise …place a la Chine!
Un nouveau bouc émissaire bien sympathique….
Sortez vos marinieres et défendons ensemble la survie du notre pavillon national.