Interview d’un jeune steward qui a choisi l’aviation d’affaires.
PNC Contact : une description de toi en quelques mots ?
YCK : Diplômé d’une formation dans le tourisme, j’ai commencé ma carrière au sol où j’étais rattaché au service premium et first class d’une compagnie aérienne japonaise opérant des vols quotidiens entre Tokyo et Paris.
PNC Contact : Avant l’aviation d’affaires, as-tu volé en compagnie « régulière » ?
YCK : Après cette expérience réussie qui m’a permis de mettre un pied dans le domaine de l’aérien, j’ai passé mon CFS devenu CCA puis j’ai eu l’opportunité d’intégrer une compagnie régulière basée à Paris chez qui j’ai travaillé près de 2 ans. Pour développer mon expérience, j’ai ensuite rejoint une compagnie basée à Bruxelles le temps d’une saison avant d’occuper pendant 1 an 1/2 un poste de chef de cabine basé à Nantes.
PNC Contact : Pourquoi l’aviation d’affaires ?
YCK : A mes yeux, l’aviation d’affaires correspondait davantage à mon degré d’exigence. On y dispose de moyens qui permettent de fournir un service haut-de-gamme, personnalisé et dédié à une clientèle qui ne nous choisit pas par hasard. A de multiples occasions on m’a dit que je faisais plus que ce que l’on attendait de moi parce que je “n’étais pas dans un jet”, alors cette idée a mûri dans ma tête et m’a amené à considérer de façon significative ce virage vers le privé. Et pour ne pas vous mentir, c’est un milieu où les revenus reflètent les aspirations de mon style de vie.
PNC Contact : Et maintenant, ta vie c’est quoi ?
YCK : Je suis en pleine transition. J’ai récemment passé une formation dont je suis sorti véritablement “changé”. Cette formation n’a fait que renforcer mes ambitions et m’a permis d’agrandir mon champ de perspectives et bien entendu, de développer des compétences indispensables dans cette niche de l’aviation.
J’ai depuis eu l’opportunité de m’entretenir avec 2 compagnies majeures en Europe et au Monde avec qui une collaboration serait envisageable dans l’année sous réserve que je parfasse certains aspects de mon CV.
On m’a par ailleurs fait une offre dans une compagnie anglaise basée à l’est de Londres avec un rythme de travail de 15 jours ON / 15 jours OFF ce qui me ferait osciller entre le Royaume-Uni et la France. Je reste cependant disponible pour considérer toutes missions de freelance qui me permettraient d’affiner mon expérience dans le haut-de-gamme.
PNC Contact : Des conseils pour ceux qui voudraient se lancer ?
YCK : De mon humble expérience, je dirais que tous les événements de la vie — qu’ils relèvent du travail ou du quotidien — arrivent pour une raison. Il y a toujours des leçons à en tirer. Il faut également savoir reconnaître les signes lorsque des opportunités se présentent spontanément à vous. J’ai par exemple fait l’erreur de décliner une opportunité comme majordome dans une résidence aux Bahamas simplement parce que je ne jurais que par l’aérien. Je réalise aujourd’hui que cette expérience m’aurait ouvert des portes plus facilement car dans le privé, ce n’est pas vraiment l’expérience en vol qui prime mais le customer service, largement apprécié s’il vient d’un milieu haut-de-gamme.
Si l’intégration dans le privé semble prendre du temps avant de se mettre en place, je considère que c’est parce qu’il y a mieux qui nous attend et que l’on a encore des choses à apprendre ailleurs. Il faut prendre son mal en patience et faire des choix avec intelligence pour mieux préparer l’avenir.
Interview interessante.
Bon publireportage
Ils vous paient cher chez Business Aviation School pour que vous vous fendiez d’un article sur eux tous les 3 jours ?
Beaucoup de personne fantasme sur l’aviation d’affaires et racontent n’importe quoi donc on fait des interviews pour montrer la réalité d’un secteur qui embauche…
Cela me plaira bien et on gagne bien sa vie.