L’action Air France, actuellement à 6.30 euros, a perdu près de 20% de sa valeur depuis le début de l’année 2015 alors que l’indice de référence de la place parisienne, le CAC40, a gagné environ 17% sur la même période. Dans moins de 10 jours la compagnie aérienne, qui ne capitalise même pas 2 milliards d’euros, va présenter ses comptes semestriels dans un climat social tendu et avec un avenir pour le moins incertain.
Les analystes ne sont pas vraiment optimistes à part, peut-être, ceux de Société Générale qui voient une remonté du titre car « le groupe devrait annoncer de nouvelles mesures de restructuration avant le mois d’octobre ». Cela ne les empêche pas de revoir leur objectif de cours d’un euro à la baisse. Chez UBS on est moins optimiste et on prédit une continuation de la baisse car les difficultés sont, à leurs yeux, importantes et difficilement solvables ; « la gestion de ses capacités par Air France et le difficile changement de l’organisation du travail, qui pèsent sur la rentabilité ». UBS dégradé sa prévisions de cours également d’un euro à 6.70 euros.
Un climat social tendu qui laisse craindre une grève à court ou moyen terme, des lignes fermées sur le long courrier, des livraisons d’appareils retardées, un Etat actionnaire qui n’a pas les moyens d’agir et une population de plus en plus hostile vis-à-vis de son ancienne compagnie nationale. Tout cela ne va pas rassurer les investisseurs sur l’avenir d’Air France pour les mois à venir.
Concernant les prévision des « professionnels », je recommande (en investisseur boursier avisé) de ne pas se fier aux objectifs des banques. UBS se distingue régulièrement par des objectifs complètement loufoques, à la limite de se demander si ils ne tentent pas de manipuler ainsi le cours (pour acheter quand ils disent aux autres de vendre)…
Concernant la valorisation boursière de AF, elle est inférieure à la valeur « à la casse » des avions détenus en propre ! C’est tout simplement fondamentalement ridicule car cela valorise le portefeuille de lignes et de clients à zéro… Néanmoins, la cotation étant un reflet de l’offre et de la demande, cela veut dire que la confiance est au plus bas, ce qui n’est pas forcément incompréhensible. Néanmoins, le retour de la confiance pourrait faire (encore une fois) mentir UBS !
Quant à « une grève à court ou moyen terme », je n’ai pas cette information et personne n’en parle pour l’instant en interne…
Christophe : vous calculer les actifs, mais vous oubliez les dettes qui augmentent, les casseroles d’avantages au personnel, famille et retraités, la masse salariale…..malheureusement , les banquiers calculent mieux que vous.
Regardez la valorisation de AF comparée aux autres?? une boite qui perd chaque année de l’argent, ne vaut pas grand chose…. …voir rien du tout….
et oui AF vaut moins de 2 milliards d’euros, et vaut mieux pas regarder la capitalisation des autres car là, c’est la honte…