Vendredi 21 mars 2025 le vol Air France AF750 reliant Paris-Orly à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe a été contraint de rebrousser chemin après plus de deux heures de vol. Un passager avait perdu son téléphone portable dans la cabine du Boeing Air France, déclenchant une série de mesures de précaution qui ont conduit à cette décision radicale.
Téléphone perdu, un incident pas si anodin
Le Boeing 777-300, transportant 375 passagers et 12 membres d’équipage, avait décollé comme prévu à 11h45 de Paris. Mais environ une heure après le départ, un voyageur a signalé la disparition de son téléphone. Malgré les recherches minutieuses de l’équipage, le téléphone est resté introuvable. Face à cette situation, le commandant de bord a opté pour un retour à l’aéroport de départ, une manœuvre confirmée par Air France comme relevant du « principe de précaution ».
Pourquoi une telle mesure pour un simple téléphone ? La réponse réside dans les batteries au lithium qui équipent ces appareils. Si elles sont endommagées, coincées ou surchauffent, elles peuvent provoquer un incendie, un risque inacceptable à 30 000 pieds d’altitude. Dans un environnement aussi confiné et sensible qu’un avion, la sécurité prime sur tout le reste. Ainsi, après une boucle de 2h20 au-dessus de l’Atlantique, l’appareil s’est posé à Orly à 14h07, où les équipes de maintenance ont pris le relais pour localiser l’objet perdu.
Une récurrence surprenante
Ce n’est pas la première fois qu’un tel scénario se produit chez Air France. Le 6 février 2025, un autre Boeing 777-300, cette fois reliant Paris-Charles-de-Gaulle à Fort-de-France en Martinique, avait également dû faire demi-tour. Là encore, un téléphone avait glissé à travers une grille d’aération de l’avion Air France, se retrouvant dans une zone inaccessible de la soute. Craignant un potentiel danger, l’équipage avait choisi de revenir à Paris, entraînant un retard de quatre heures pour les passagers.
Ces incidents répétés soulignent une problématique spécifique : la conception des cabines et les risques liés aux objets électroniques modernes. Bien que les téléphones soient omniprésents dans notre quotidien, leur gestion à bord des avions reste un défi pour les compagnies aériennes.
La sécurité avant tout
Dans un communiqué, Air France a tenu à rappeler que « la sécurité de ses clients et membres d’équipage est son impératif absolu ». La compagnie a exprimé ses regrets pour cette situation, tout en défendant la décision de l’équipage. Pour les passagers du vol AF750, l’expérience a dû être frustrante : partis pour les Caraïbes, ils se sont retrouvés de retour à Paris avec plusieurs heures de retard. Cependant, aucun coût supplémentaire n’a été imposé, les voyageurs ayant été réacheminés sur d’autres vols dans les meilleurs délais.
Téléphone perdu dans un avion Air France, une leçon pour l’avenir ?
Cet épisode met en lumière l’importance de garder un œil sur ses affaires personnelles en vol, mais aussi les limites des infrastructures actuelles des avions face à des objets aussi petits que dangereux. Faut-il revoir la conception des sièges ou des zones comme le galley pour éviter que des téléphones ne disparaissent dans des recoins inaccessibles ? Ou bien sensibiliser davantage les passagers à sécuriser leurs appareils ?
En attendant, cet incident rappelle une vérité simple : dans l’aviation, même un détail comme un téléphone perdu peut avoir des conséquences majeures !