Un article de recherche publié dans le Journal of Air Transport Management a présenté les résultats de l’analyse menée par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) concernant le risque de mortalité associé au transport aérien commercial par passager embarquant.
Les résultats indiquent que les vols contemporains sont environ 39 fois plus sûrs par rapport aux débuts du transport aérien de masse à la fin des années 1960.
La sécurité du transport aérien s’est nettement améliorée depuis le début de l’aviation commerciale à grande échelle, affirment les analystes du MIT. La probabilité d’un décès dans le transport aérien commercial étant d’un passager sur 350 000 embarquements dans le monde au cours de la période 1968 à 1977. Ce risque a considérablement diminué pour atteindre un embarquement sur 13 700 000 entre 2018 et 2022.
En utilisant les données de la Flight Safety Foundation, de la Banque mondiale et de l’Association du transport aérien international (IATA), les chercheurs du MIT ont comparé la tendance en matière de sécurité aérienne à « une interprétation aérienne de la loi de Moore », une prévision du co-fondateur d’Intel. Gordon Moore, qui postule que la capacité de traitement des micropuces doublerait environ tous les 18 mois. À la lumière de cette analogie, ils prévoient que la sécurité de l’aviation civile a presque doublé chaque décennie depuis la fin des années 1960.
Selon Arnold Barnett, professeur au MIT, éminente autorité en matière de sécurité aérienne et co-auteur de l’étude, la sécurité aérienne s’améliore constamment. On pourrait supposer qu’il existe un niveau minimum de risque qui ne peut être réduit davantage. Cependant, la probabilité de décès lors d’un voyage en avion diminue d’environ 7 % chaque année, et ce chiffre continue de diminuer de moitié tous les dix ans. La mortalité du transport aérien pourra cependant jamais atteindre 0 mais devrait s’en approcher de plus en plus.
Cependant, la recherche n’a pas exploré les causes sous-jacentes de cette tendance. Barnett suggère que de multiples facteurs jouent un rôle dans l’amélioration de la sécurité aérienne. Les principaux contributeurs comprennent les innovations technologiques telles que les systèmes anticollision dans les avions, les progrès dans la formation des équipages et les efforts des organismes de réglementation de l’aviation et des organismes de sécurité.
Les analystes du MIT ont averti que, même si des progrès généraux ont été réalisés en matière de sécurité du transport aérien, certaines régions du monde continuent de présenter des risques plus importants pour l’aviation commerciale. Plus précisément, entre 2018 et 2022, les États-Unis, la majorité des pays d’Europe, l’Australie, le Canada, la Chine, Israël, le Japon et la Nouvelle-Zélande ont connu un taux de mortalité par passager embarqué 36,5 fois inférieur à celui de nombreux pays du monde comme le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud et l’Afrique du Sud, en plus de la Corée du Sud, de Taiwan, de la Thaïlande et de la Turquie.