Aigle Azur, XL Airways, le dénouement est proche et les espoirs de plus en plus minces pour les quelques 2 000 salariés directement concernés.
Chez XL Airways la direction joue la confidentialité et rien ne circule concernant les éventuelles offres de reprise. Au niveau des salariés ce serait plutôt amertume et colère et l’Etat français est le premier visé :
Nous sommes en colère, nous avons lutté depuis des années contre des compagnies massivement capitalisées, avec le soutien direct ou indirect d’Etats extra-européens, à qui la France a ouvert grand ses portes. Aujourd’hui, nous appelons l’État à tout mettre en œuvre d’ici samedi afin d’aider à trouver une solution, en rapprochant nos actionnaires actuels et de potentiels investisseurs.
Thomas Cook, maison mère de la compagnie aérienne Condor en Allemagne, a mis la clé sous la porte. En Allemagne le gouvernement a immédiatement débloqué un prêt d’urgence de 380 millions d’euros pour préserver Condor. Le gouvernement français ne semble pas enclin à faire la même chose alors que le montant global serait bien inférieur.
Chez Aigle Azur les navigants frappent à la porte de la compagnie Air France en ne demandant rien d’autre qu’un emploi :
Nous sommes prêts dès aujourd’hui, à renoncer à nos contrats de travail actuels, et acceptons sans réserve les conditions d’emploi et de séniorité proposées par Air France. Notre souhait est de pouvoir continuer à porter l’uniforme sous un pavillon français de plus en plus menacé.
Ce texte a été tiré d’un courrier envoyé par les personnels navigants d’Aigle Azur à Anne Rigail, directrice générale d’Air France.
Aujourd’hui le tribunal va devoir choisir entre une liquidation pure et simple ou une des deux offres encore dans la course ou, peut-être, donner encore un peu de temps…
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