19 janvier 2025
Airbus A380 Air France

Airbus A380 Air France © DR

Air France trop taxé selon PH Gourgeon

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Airbus A380 Air France
Airbus A380 Air France

« Si Air France était basée aux Pays-Bas, la compagnie dégagerait 4 à 6 points de marge de plus », calcule Pierre-Henri Gourgeon. Devant la Fédération française de l’aviation marchande qui vient de fêter son vingtième anniversaire, le pdg d’Air France-KLM compare jeudi les charges salariales dans les différents pays européens. La France est sur la première marche du podium avec, pour 100 euros versés en salaires, un coût avec les charges de 146 euros contre 119 euros aux Pays-Bas et 129 euros en Allemagne.

Le patron d’Air France en profite pour souligner les distorsions avec les compagnies low cost comme Ryanair ou easyJet qui utilisent les régimes sociaux irlandais ou britanniques plus favorables pour exploiter des avions en France. Les coups de griffe de Gourgeon ne s’arrêtent pas là. Au sujet de la récente commande de 32 Airbus A 380 d’Emirates, il déplore que la concurrence avec les compagnies du Golfe ne se déroule pas à armes égales. Et de décliner une liste de taxes, impôts, charges sociales, redevances de contrôle aérien et d’aéroports qui n’existent pas à Dubaï, Abu Dhabi ou Bahrein.

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« Air France économiserait trois milliards d’euros par an si elle était basée dans le Golfe », affirme le dirigeant de la compagnie nationale qui, au passage, lance une pique à Aéroports de Paris, dont « la capitalisation boursière est supérieure à celle d’Air France ». Cette intervention qui montre les différences de régimes fiscaux et sociaux mais aussi le manque de productivité de la compagnie nationale, intervient au moment où se déroulent les négociations sur les droits de trafic aérien entre la France et les Émirats. Les discussions qui se sont déroulées dans les salons du Quai d’Orsay n’ont pas abouti. Emirates demande la création d’un troisième vol quotidien au départ de Roissy-CDG et des dessertes depuis la province. Air France, qui a réduit ses capacités sur Dubaï, s’y oppose. Un nouveau rendez-vous a été fixé dans six mois. Mais ce blocage peut-il durer avec le total de 90 A 380 commandés par Emirates qui pèse dans la balance ?

Source: lepoint.fr

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