La compagnie Transavia, filiale à bas coûts d’Air France, a décidé d’abandonner le projet de liaisons dans l’hexagone au départ de l’aéroport de Nice, a annoncé jeudi le PDG de Transavia, Lionel Guérin.
« Ce projet ne se fera pas. On reste concentré sur notre +business model+ et sur notre rentabilité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Cette année, on se développe suffisamment, on va vers l’équilibre, on ne veut pas prendre de risque, donc on a décidé de ne pas le faire », a-t-il expliqué.
Baptisé Mimosa, le projet, dévoilé fin janvier par le quotidien La Tribune, visait à installer Transavia à Nice pour desservir quelques villes de province, des liaisons aujourd’hui assurées par d’autres filiales d’Air France, Britair et Regional Airlines.
« Air France voulait se retirer de certaines dessertes et voir si Transavia pouvait la remplacer pour une clientèle loisirs à Nice », a commenté M. Guérin. Le projet avait été examiné, la concurrence des TGV étant plus faible sur les liaisons province-province.
Transavia laisse ainsi le champ libre à ses deux concurrentes à bas coûts, l’irlandaise Ryanair et la britannique Easyjet qui se sont déjà lancées dans les vols intérieurs en France.
Basée à Orly-Sud, Transavia, à mi-chemin entre charter et low cost, est une filiale d’Air France à 60% et de Transavia.com (filiale du néerlandais KLM) à 40%. Après deux ans de pertes, Transavia sera quasiment à l’équilibre pour son exercice 2009/2010 (clos fin mars) et devrait être bénéficiaire au prochain exercice, a confirmé M. Guérin.
« A fin février, on a presque résorbé les 13 millions de perte. On est à -600.000 euros. On finira en négatif mais ce sera légèrement inférieur à 0 », a-t-il précisé.