Ryanair, la compagnie aérienne low-cost leader en Europe, a récemment dévoilé les grandes lignes de son programme pour l’été 2025. Elle annonce une saison ambitieuse marquée par une expansion significative de son réseau. Avec le début officiel de la saison estivale fin mars 2025, Ryanair promet une offre élargie, des tarifs compétitifs et une capacité accrue. Mais comment se positionne-t-elle face à ses principaux concurrents low-cost, easyJet, Wizz Air et Volotea ? Voici un aperçu du programme de Ryanair et une comparaison avec ces autres acteurs majeurs.
Une expansion impressionnante du réseau pour Ryanair cet été 2025
Pour l’été 2025, Ryanair mise sur un renforcement massif de son réseau. À Belfast, la compagnie propose 19 routes, dont une nouvelle liaison vers Kaunas (Lituanie) et des fréquences augmentées vers Malaga, Alicante et Malte, avec une croissance de 16 % par rapport à 2024. À Cork, ce sont 33 routes, incluant une nouveauté vers Fuerteventura, et des vols supplémentaires vers 14 destinations comme Barcelone et Paris, soutenus par un investissement de 400 millions de dollars et quatre avions basés, dont trois « Gamechangers » à faible émission. En Pologne, un record de 24 nouvelles routes est annoncé, tandis qu’à Londres Stansted, sept nouvelles destinations, dont Bodrum et Reggio Calabria, viennent enrichir l’offre.
Comparons cela avec ses concurrents :
- easyJet : Bien que les détails complets de son programme été 2025 ne soient pas encore publics, easyJet a historiquement privilégié les grands aéroports comme Londres Gatwick (sa plus grande base) et se concentre sur un mélange de destinations touristiques et d’options pour les voyageurs d’affaires. En 2024, elle a desservi 155 aéroports dans 35 pays avec 1 018 routes, et une expansion similaire est attendue pour 2025, avec un accent sur des hubs majeurs plutôt que des aéroports secondaires, contrairement à Ryanair.
- Wizz Air : Axée sur l’Europe de l’Est, Wizz Air propose des vols vers plus de 30 pays depuis 95 routes au Royaume-Uni et mise sur des tarifs ultra-compétitifs. Pour l’été 2025, elle pourrait renforcer ses bases comme Londres Luton ou Varsovie, mais ses ambitions sont freinées par des problèmes d’avions cloués au sol en 2024 (liés à des moteurs défectueux), ce qui pourrait limiter sa croissance face à Ryanair.
- Volotea : Plus petite échelle, Volotea se spécialise dans les liaisons entre villes secondaires européennes, notamment en Espagne, Italie et France. Son programme été 2025 devrait suivre cette logique, avec des nouveautés potentielles comme des vols vers la Corse ou l’Algérie depuis des aéroports régionaux, mais sans rivaliser avec la couverture massive de Ryanair.
Plus de sièges, plus de choix
Ryanair continue d’augmenter sa capacité pour répondre à la demande estivale. En France, après avoir offert plus de 9 millions de sièges en 2024, une hausse est probable pour 2025 depuis ses 26 aéroports desservis. Cette stratégie s’appuie sur un vaste réseau de 235 aéroports et 2 500 routes dans 37 pays.
- easyJet : Avec 336 avions et 38 bases, easyJet offre une capacité solide (environ 96 millions de passagers en 2023), mais elle cible souvent des vols plus courts et des destinations premium, parfois à des prix légèrement supérieurs à ceux de Ryanair.
- Wizz Air : Avec une flotte de 207 appareils, Wizz Air transporte moins de passagers (62 millions en 2023) et se concentre sur des marchés à forte croissance en Europe de l’Est, mais sa capacité reste inférieure à celle de Ryanair.
- Volotea : Beaucoup plus modeste, avec une flotte d’environ 40 avions, Volotea vise un marché de niche et ne peut rivaliser en termes de volume ou de couverture géographique.
Un engagement économique et environnemental
Ryanair met en avant son impact économique (1 000 emplois à Belfast, 1 500 à Cork) et son virage écologique avec des avions plus efficients. Mais ses concurrents ne sont pas en reste :
- easyJet : Elle mise aussi sur des appareils modernes (Airbus A320neo) et revendique une réduction de ses émissions, tout en soutenant des emplois dans ses bases européennes.
- Wizz Air : Avec une flotte jeune (moyenne d’âge de 3 ans), elle se targue d’être parmi les plus efficaces énergétiquement, mais ses déboires techniques en 2024 ternissent cette image.
- Volotea : Moins focalisée sur l’écologie, elle privilégie une approche locale, soutenant les économies régionales avec des vols directs entre petites villes.
Ryanair et l’été 2025, des défis et des appels au changement
Ryanair critique les taxes comme l’APD britannique, un discours partagé par easyJet, qui milite aussi pour des politiques favorables au low-cost au Royaume-Uni. Wizz Air, affectée par des retards de livraison d’Airbus, pourrait adopter une posture plus discrète, tandis que Volotea, moins exposée aux grandes taxes, reste concentrée sur son créneau régional.
Comparaison des forces et faiblesses
- Ryanair : Leader incontesté en volume (182 millions de passagers en 2023), prix agressifs, mais strict sur les bagages et les frais annexes.
- easyJet : Meilleure expérience client (sièges attribués sans supplément, personnel souvent plus apprécié), mais tarifs parfois plus élevés.
- Wizz Air : Ultra low-cost, idéal pour l’Europe de l’Est, mais pénalisée par des perturbations opérationnelles.
- Volotea : Parfaite pour les trajets secondaires, mais limitée en échelle et en fréquences.
Le programme été 2025 de Ryanair consolide sa position de géant du low-cost avec une offre inégalée en termes de volume et de destinations. Face à easyJet, qui mise sur le confort et les hubs majeurs, Wizz Air, champion de l’Est à la croissance entravée, et Volotea, reine des niches régionales, Ryanair reste le choix incontournable pour les voyageurs cherchant le meilleur rapport qualité-prix sur un vaste réseau.