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Airbus A340 Air France, crash à Toronto

Crash Airbus toronto air france

Airbus A340 Air France lors du crash à Toronto © Bureau Enquête

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Il y a dix-huit ans un Airbus A340 atterrissant lors d’un orage à Toronto a subi une sortie de piste catastrophique. Malgré la perte totale de l’avion à la suite d’un incendie il n’y a eu aucun décès parmi les 309 personnes à bord.

Le vol de l’Airbus A340 Air France

Le 2 août 2005, un Airbus A340 d’Air France effectuait un vol entre l’aéroport Paris Charles de Gaulle et l’aéroport Pearson de Toronto au Canada.

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L’Airbus A340-300 immatriculé F-GLZQ et opérait avec le numéro de vol AF358. Il y avait 309 personnes à bord, dont 297 passagers et 12 membres d’équipage. L’équipage PNT était composé du capitaine Alain Rosaye (57 ans), qui totalisait 15 411 heures de vol, et du premier officier Frédéric Naud (43 ans), qui totalisait 4 834 heures de vol.

Le jour du vol il y avait des prévisions de mauvais temps à Toronto avec de fortes pluies et des orages. L’équipage de l’AF358 était au courant des risques d’intempéries à destination avant son départ de Paris.

Le jour de l’accident impliquant l’AF358 environ 540 vols avait été annulés à l’aéroport Pearson de Toronto. En effet, de nombreuses arrivées long-courriers ont été déroutées vers d’autres aéroports tel que New York et Montréal.

L’atterrissage et la sortie de piste

Alors que l’AF358 d’Air France s’approchait de Toronto, les passagers ont décrit l’avion comme  » se balançant d’un côté à l’autre  » en raison de l’effet des vents forts secouant la cellule.

Les pilotes Air France ont reçu un avertissement du contrôleur leur indiquant qu’un avion à l’atterrissage devant eux avait signalé des difficultés de freinage sur la piste. L’équipage du vol AF358 a choisi de désengager le pilote automatique et de contrôler manuellement l’avion pour l’atterrissage.

L’A340 a atterri sur la piste 24L – un choix apparemment bizarre dans les circonstances, étant donné qu’il s’agit de la piste la plus courte à Toronto Pearson avec une longueur de 2 743 mètres.

Compte tenu des vents forts combinés et un mauvais freinage, l’avion s’est posé beaucoup plus loin que prévu et l’Airbus est sorti de piste.

L’A340 a continué au-delà de l’extrémité de la piste, toujours à grande vitesse, sur 300 mètres supplémentaires avant de finalement s’immobiliser dans le ravin d’Etobicoke Creek au-delà de l’extrémité de la piste. Une fois l’avion immobilisé, l’équipage a commencé l’évacuation de la cabine, conscient d’un incendie qui s’était propagé à l’extérieur.

Le mauvais temps a gravement entravé le processus d’évacuation, et l’un des toboggans droits a été percé par des débris d’avion. De plus, l’un des toboggans du côté gauche ne s’est pas déployé, et les deux toboggans les plus à l’arrière étaient inutilisables en raison de l’incendie.

Malgré les problèmes de disponibilité des évacuations d’urgence, tous ont évacué l’avion en 90 secondes. Cependant, deux membres d’équipage et dix passagers ont été grièvement blessés dans l’incident.

L’incendie de l’Airbus A340

L’A340 Air France a été considérablement endommagé lors de l’accident à Toronto, l’incendie qui a suivi l’accident a finalement consumé la partie supérieure du fuselage, la queue et les sections intérieures de l’aile. La section arrière gauche du fuselage a également été détruite.

Les débris de l’avion était principalement contenue dans un faible rayon. Cependant plusieurs composants ont été retrouvés sur le terrain entre la piste et le ravin.

Lors de l’impact, les deux sièges du poste de pilotage ont subi des forces verticales élevées. Le siège du commandant de bord a été déplacé de sa position normale lorsque le plancher de la base du siège s’est effondré, tandis que le siège du copilote a été endommagé mais est resté sur sa base.

Les sièges ont été conçus pour résister à une accélération verticale de 5,7 g et à une accélération longitudinale de 9 g, indiquant la gravité des forces subies lors de l’accident.

Enquête et conclusions

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a enquêté sur l’incident avec l’aide d’Airbus, d’Air France, de Transports Canada, de GE Aviation, du ministère français des Transports et du National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis.

L’enquête s’est concentrée sur les phases d’approche et d’atterrissage pendant un orage violent et des conditions probables de cisaillement du vent. L’enquête n’a trouvé aucune procédure au sein d’Air France ou ailleurs concernant la distance à maintenir par rapport aux orages lors des approches et des atterrissages.

Les enquêtes ont révélé qu’après que l’équipage ait pris le contrôle manuel de l’avion pour l’atterrissage, il a augmenté la poussée pour maintenir la vitesse. Cependant, cette légère augmentation de puissance a contribué à la montée de l’avion au-dessus de la trajectoire de descente en raison de l’augmentation de l’énergie. En conséquence, l’AF358 a franchi le seuil de piste à environ 40 pieds au-dessus de la hauteur de franchissement de seuil requise.

Le toucher des roues a ensuite été retardé car l’avion « flottait » en raison de sa vitesse excessive au-dessus du seuil. De plus, le contact visuel avec la surface de la piste a été gravement entravé en raison des fortes pluies.

En conséquence, l’avion Air France s’est posé à environ 1 158 mètres du seuil de la piste de Toronto, ne laissant que 1 584 mètres de piste disponible pour s’arrêter.

L’enquête a également conclu que la topographie à l’extrémité de la piste et la zone au-delà ont contribué à d’importants dommages à l’aéronef.

De plus, la pluie intense avait dilué la mousse anti-incendie utilisée par les pompiers de l’aéroport et avait réduit son efficacité.

Conclusion

En résumé, l’enquête du BST a abouti aux conclusions suivantes –

Le ministre fédéral des Transports pour le Canada de l’époque, Jean Lapierre, a déclaré : « Je dirais que c’est un miracle ».

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