Site icon PNC Contact

Procès Air France

af447 air france rio paris

Dérive Airbus A330 AF447 @ Agência Brasil ABr

Publicités
Partages

L’instructeur et pilote de la compagnie aérienne Air France, Pascal Weil, sera interrogé ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris. Il sera entendu dans le cadre du procès sur l’accident du vol AF447 entre Rio et Paris. Le crash de l’Airbus A330, en 2009, a fait 228 morts. Les entreprises Air France et Airbus sont accusées d’homicide involontaire, mais nient toute responsabilité dans la catastrophe. 

Le représentant de la compagnie aérienne comparaîtra devant le tribunal cet après-midi et jeudi. L’interrogatoire de Christophe Cail, pilote d’essai d’Airbus, est prévu lundi et mardi. Le procès a commencé le 10 octobre. Plus de 13 ans après l’accident, Air France est accusée de ne pas avoir correctement formé ses pilotes, ce qui aurait empêché l’équipage de l’Airbus 330 d’éviter le crash.

Publicités

Dans la nuit du 31 mai 2009, l’avion a traversé une zone de convergence intertropicale proche de l’équateur. Trois capteurs Pitot ont gelé, entraînant le crash l’Airbus330.

Les sondes mesurent la vitesse de l’avion en fonction de la pression exercée par l’air à son extrémité. Après l’incident technique, le pilote automatique a été déconnecté. L’avion a commencé à émettre une série d’alarmes indiquant un décrochage. 

Les pilotes ont été déconcertés par les indications erronées du PFD (écran regroupant les informations de vol comme l’horizon, la vitesse…) et ont effectué des manœuvres pour prendre de l’altitude. Il est tombé 4 minutes et 23 secondes après le gel des sondes Pitot. Elles avaient déjà montré des défauts similaires les mois précédents.

Dans le procès Airbus est accusé d’avoir sous-estimé la gravité de ces incidents et l’impact sur les équipages. De plus l’avionneur est accusé de ne pas avoir informé rapidement les compagnies aériennes du problème.

Airbus continue d’accuser les pilotes

Après un mois d’auditions, « les discussions n’ont rien révélé de nouveau qui pourrait éventuellement mettre en cause Airbus », a déclaré Simon Ndiaye, l’un des avocats de la société. Selon lui, l’interrogatoire des 14 et 15 novembre sera l’occasion « d’exposer des détails techniques qui paraissent importants ».

Il a souligné que l’accident est le résultat d’actions « inappropriées » de l’équipage, comme en témoignent le rapport du BEA et l’expertise réalisée par la Justice française. « L’équipage avait tous les éléments en termes de paramètres pour gérer la situation et, donc, ce n’est pas l’avion ni les procédures qui ont conduit à ce drame », a-t-il déclaré. 

Au premier jour du procès, le directeur général d’Airbus Guillaume Faury et la directrice générale d’Air France Anne Rigail ont déclaré leur « compassion » pour les victimes. Ils ont également contesté l’accusation, qui a suscité l’indignation des familles des victimes. 

A ce jour, le tribunal a entendu une trentaine de témoins : des policiers, des experts de l’armée de l’air, d’anciens contrôleurs de la sécurité aérienne et d’anciens salariés des entreprises, ainsi que des pilotes d’Air France et d’autres compagnies. A ce jour l’expertise judiciaire est contestée par la défense.

Le 17 octobre, des membres de la famille ont entendu à huis clos, l’enregistrement du CVR (Cockpit Voice Recorder). La « boite noire » reprend les dialogues des pilotes et les bruits au moment de l’accident.

Après les interrogatoires, les experts ayant participé à l’enquête seront entendus. Les proches des victimes devront témoigner entre le 23 et le 30 novembre. Le procès se termine le 8 décembre, mais la décision devrait être annoncée après plusieurs mois.

Partages
Publicités
Quitter la version mobile