Des dizaines d’équipages PNC Ryanair basés en Espagne sont sur le point d’organiser une grève de quatre jours par semaine. Le mouvement est prévu jusqu’en janvier 2023. C’est une escalade majeure d’un conflit en cours sur les salaires, les avantages et les conditions de travail.
Les PNC espagnols représentés par les syndicats USO et SITCPLA ont déjà organisé des débrayages au cours des deux derniers mois. Jusqu’à présent, Ryanair a refusé de répondre à leurs demandes d’un meilleur salaire et de meilleures conditions.
Les représentants syndicaux ont déclaré qu’ils avaient été contraints d’appeler à de nouvelles grèves parce que Ryanair n’avait « pas montré la moindre tentative » de négocier avec les PNC espagnols. Le différend s’est aggravé après que la compagnie aérienne a licencié 11 membres PNC impliqués dans une grève.
Parallèlement à l’amélioration des salaires et des conditions de travail, les syndicats demandent maintenant à la compagnie aérienne de réintégrer les travailleurs licenciés et d’annuler les mesures disciplinaires que Ryanair a pris contre 100 PNC qui ont pris part aux débrayages.
Les PNC Ryanair feront désormais grève du lundi au jeudi, chaque semaine. Cela à partir du 8 août jusqu’au 7 janvier 2023.
Des dizaines de vols ont été annulés à la suite des débrayages précédents. Ryanair affirme que l’action revendicative a eu peu d’impact sur ses opérations. Selon elle les syndicats ne représentent qu’un petit nombre de ses hôtesses de l’air et stewards en Espagne.
Ryanair, grève PNC et inspection du travail
Le syndicat SITCPLA affirme que Ryanair a fait venir des équipages d’autres pays pour tenter de briser la grève. De plus il prétend que cela serait illégal. Un groupe de PNC allemands se serait caché dans un bus de l’aéroport alors qu’un inspecteur du travail enquêtait.
Dans un autre incident, un groupe de PNC marocains se seraient signalés à l’inspecteur du travail. Cela après avoir été transportés par Ryanair pour embarquer sur des vols normalement opérés par des équipages espagnols.
Avec les tensions sur le marché de l’embauche PNC Ryanair devra sans doute faire des concessions si elle souhaite garder ses équipages…
