Air France a été fortement touchée par la crise du coronavirus a va devoir s’adapter pour tenir jusqu’au retour à la normal qui devrait se faire dans les 12 à 24 mois à venir. Une forte réduction des effectifs devrait être dévoilée vendredi 3 juillet 2020 par Air France dans son plan de restructuration.
Toutes les majors ont réduit les effectifs pour s’adapter à la situation temporaire liée au coronavirus. La Lufthansa a supprimé 22 000 postes quand British Airways a diminué ses effectifs de 12 000 personnes. La compagnie américaine Delta Air Lines environ 10 000.
Air France a reçu 7 milliards de prêts directs ou garanti par l’Etat français pour rester à flot avec, en contrepartie, le devoir d’augmenter sa rentabilité et d’améliorer son bilan carbone. Une des décisions les plus impactante pour l’emploi sera la réduction de 40% du réseau français d’ici la fin de l’année 2021.
Les Navettes entre Paris et Bordeaux ou encore Paris et Lyon ainsi que Nantes seront supprimées sous peu et certaines lignes transversales opérées par Hop et déficitaire devraient suivre le même chemin.
Les annonces vendredi
C’est vendredi que la direction Air France va présenter les mesures du plan de restructuration concernant l’emploi. La quasi majorité des syndicats de l’entreprise restent plus que mobilisés. Certains craignent un manque de personnel volontaire au départ.
La presse parle de 8 000 à 10 000 postes supprimés. Pour le moment, la direction Air France se refuse à tout commentaire concernant ces chiffres. Les départs devraient se faire sur la base du volontariat avec deux dispositifs distincts.
Plan de départ volontaire et ruptures conventionnelles collectives
Les personnels navigants, hôtesse de l’air, steward et pilote, partiront avec une rupture conventionnelle collective. Les pilotes, via le SNPL, ont déjà négocié pour une RCC touchant au maximum 403 pilotes, soit environ 10% des effectifs.
Pour les hôtesses de l’air et les stewards on parle d’environ 1 700 postes supprimés. Les négociations sont toujours en cours au sein de l’entreprise.
La RCC a le gros avantage de permettre à l’entreprise de pouvoir embaucher rapidement quand la reprise arrivera d’ici 12 à 24 mois.
Pour les fonctions support et les personnels du sol ce sera un plan de départ volontaire. Pour le moment aucun chiffre n’est connu mais, avec la fermeture de plusieurs lignes, ce dernier pourrait être important.
Quoi qu’il en soit la direction Air France va devoir trouver assez de volontaire pour le départ. Dans le cas contraire, elle pourrait bien être obligée d’envisager des licenciements secs.
La facture pour Air France afin de financer le PDV et la RCC va se chiffrer en milliards d’euros. Les milliards prêtés par l’Etat et le consortium de banques privées…