Le plan de sauvetage de Norwegian a essuyé un refus de la part des détenteurs d’obligation et pourrait bien ne pas aboutir. Cela aurait pour conséquence un une situation plus que périlleuse pour la lowcost long-courrier.
Les détenteurs d’obligations de Norwegian n’ont pas accepté le principe d’échange de la dette en action prévu dans le plan qui doit permettre à Norwegian de passé la crise du coronavirus.
Sans accord Norwegian pourrait être en manque de liquidité d’ici la mi-mai. Le plan consiste à échanger 1.2 milliard de dollars de dettes en capitaux propres qui seraient détenu par les bailleurs et obligataires.
Seulement 62% de détenteurs de l’obligation NAS07 ont accepté l’offre alors que le minimum pour valider le plan est de 67%. Un nouveau vote est prévu le 18 mai.
Jacob Schram, PDG de Norwegian, a déclaré :
Notre dialogue avec les obligataires se poursuit avec l’objectif clair de trouver une solution. Malheureusement, nous n’avons pas pu parvenir à un accord dans le délai imparti. Cependant, la discussion se poursuit tout au long du week-end pour trouver une solution.
Jacob Schram
Sans l’accord des créanciers le plan tombe a l’eau.
Une croissance (trop) rapide
Norwegian Air a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie pour devenir la troisième plus grande compagnie aérienne à bas prix d’Europe et le plus grand transporteur étranger desservant New York et d’autres grandes villes américaines, mais elle a également accumulé une dette et des engagements de près de 8 milliards de dollars.
Si le plan de sauvetage est validé Norwegian pourra aller chercher environ 260 millions d’euros auprès de l’état norvégien mais, cette aide, est fonction d’une réduction de son ratio dette / fonds propres.
Levée de capitaux
Norwegian a annoncé qu’elle déciderait lundi du calendrier du lancement d’une émission d’actions, qui se terminera le 18 mai. La compagnie aérienne a annoncé son intention de lever 400 millions de couronnes.
Actuellement, Norwegian ne paie que les factures indispensables au maintien d’un minimum d’opérations, telles que les salaires du personnel encore employé et l’infrastructure informatique essentielle. Elle a suspendu les paiements pour l’assistance en escale, la dette et les baux.