Air France vient de se faire épingler pour discrimination par le gouvernement français.
Selon les résultats d’une enquête menée par le Commissariat général à l’égalité des territoires et commandée par le gouvernement, Air France fait preuve de discrimination significative envers les candidats portant des patronymes à consonance maghrébine.
Le testing a été réalisé entre octobre 2018 et janvier 2019 avec l’envoi de plus de 10 000 candidatures à différentes entreprises françaises.
Chez Air France ainsi que dans d’autres entreprises, l’envoi d’une candidature − spontanée dans la majorité des cas − avec un nom à consonance française a 12,5 % de chances d’obtenir une réponse positive, contre seulement 9,3 % pour le porteur d’un nom à consonance maghrébine.
Julien de Normandie, ministre de la Ville et du Logement, indique :
Ce différentiel de 3 points est trop important pour être un hasard statistique, il correspond à 25 % de chances en moins d’obtenir un contact positif quand on porte un nom à consonance maghrébine.
Air France conteste les résultats de cette enquête qui, selon elle, n’est pas valable. La compagnie aérienne indique qu’elle ne traite pas les candidatures spontanée mais uniquement celle reçu via son site internet.
Nous recevons 100 000 CV par an, c’est la seule manière de gérer cette masse, confie un cadre. Les candidatures spontanées ne peuvent pas être étudiées.
Air France fait de la discrimination selon cette enquête et le gouvernement semble vouloir jeter en pâture aux medias l’ensemble des sociétés qui ont été épinglées par ce testing dont, rappelons-le, les méthodes semblent discutables.
