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Air France, pilotes trop payés ?

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Vestes pilotes © DR

Libération s’est procuré un document Air France concernant les salaires des personnels.

Alors que les polémiques se multiplient au sein de la compagnie aérienne, Libération lâche une bombe qui pourrait en rajouter. Selon le quotidien une centaine de pilotes gagnerait plus de 300 000 euros par an.

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Ce sont des anciens, des commandants de bord expérimentés qui sont le plus souvent instructeurs. De plus, avec la règle de rémunération « masse / vitesse », ils sont comme on peut l’imaginer sur long-courrier sur des avions « lourds » comme l’Airbus A380 ou encore le Boeing 777. Parmi les 99 pilotes concernés il n’y a qu’une femme car, selon un syndicaliste interrogé :

Au moment des évaluations, les instructeurs ne sont pas tendres avec les femmes pilotes qu’ils estiment moins aptes à gérer un incident de vol.

Alors que les grèves se sont enchainées pour un rattrapage des salaires et que le climat social est de plus en plus tendu, certains pourraient être tentés de taper sur les pilotes. Libération indique que 30% des pilotes touchent plus de 200 000 euros par an histoire d’en rajouter une couche.

Les syndicats plutôt calmes pour le moment

La CGT, par l’intermédiaire de Karine Monsaigu, a indiqué :

Qu’il ne devrait pas y avoir un écart supérieur de 1 à 20 entre les plus faibles et les plus hautes rémunérations.

Le SPAF, syndicat de pilotes, met en avant que la rémunération chez Air France n’est pas aberrante. En tout cas pas à la hauteur de ce qui se fait dans d’autres compagnies aériennes :

Chez Air France, un commandant de bord qui officie sur un avion moyen-courrier est payé 40% moins cher que dans une compagnie du Golfe persique.

La position de FO semble être plus nuancée :

C’est une micro caste que l’on va chercher à montrer du doigt. Je ne suis cependant pas sur la position d’aller attaquer une catégorie de personnel.

Air France est loin d’être la compagnie qui paie le mieux ses pilotes. Monter les catégories professionnelles les unes contre les autres est un jeu dangereux. Espérons que les syndicats ne fonceront pas tête baissée. D’ailleurs, qui a donné les informations à Libération et, pourquoi ?

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