Air France et la plateforme de location en ligne Airbnb viennent de s’allier. Joon souhaite s’attirer les faveurs des millénials et il est certains qu’Airbnb est déjà bien connu de cette population. Comme le fait d’ailleurs remarquer Emmanuel Marill, directeur France et Belgique d’Airbnb :
Les premiers à utiliser Airbnb.
Cependant Air France semble oublier qu’Airbnb n’est plus aussi glorieuse en France. Les montages financiers de cette dernière afin d’échapper a l’impôt en France ont fortement terni son image et sa réputation.
L’Etat français détient environ 17.5% du capital d’Air France, il se bat contre l’évasion fiscale et souhaite mettre en place des processus pour que les GAFA paient leurs impôts en France. Dans le même temps il « autorise » Air France a nouer un partenariat avec Airbnb, injonction paradoxale ?
Du coté des hôteliers français c’est l’incompréhension et même une certaine colère. Dans un communiqué signé par le Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie et la Restauration et par l’Association pour un Hébergement et un Tourisme Professionnel ils s’interrogent :
Le GNI et l’Ahtop s’interrogent sur ce partenariat entre une filiale d’Air France, subventionnée à Hauteur de plusieurs milliards d’euros par l’État et les contribuables français, et la plateforme Airbnb et ses nouveaux services payants tels que “Airbnb expérience”. Cette multinationale qui use de toutes les failles du système fiscal français pour ne déclarer que 2 % de son chiffre d’affaires en France et ne créer quasiment aucun emploi.
Ce partenariat entre une entreprise dont l’actionnaire principal est l’Etat et une société californienne experte dans l’évasion fiscal, elle 2% d’impôts en France, semble assez incongru au moment même ou le gouvernement annonce vouloir mettre fin au pouvoir des GAFA et ou la Mairie de Paris souhaite freiner Airbnb qui engendre des tensions sur le marché de l’immobilier locatif dans la capital.