La direction d’Air France vient de faire une ultime proposition aux syndicats d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne tricolore concernant l’accord collectif qui régit les conditions de travail de ses PNC.
Suite au refus de signer l’accord précédemment proposé après de long mois de négociation la direction fait un pas vers les syndicats. L’accord actuel n’est valable que pour encore quelques semaines puis, après, si rien n’est fait, ce sera une note de direction qui remplacera l’accord en fonction actuellement.
Jusqu’à maintenant seul l’UNAC avait accepté les propositions du précèdent accord proposé par la direction. Ce syndicat n’étant pas représentatif à lui seul sa signature n’a aucune valeur juridique.
La direction a donc proposé un nouvel accord et a joint un courrier à cette dernière. Le DRH, Gilles Gateau, et le directeur Service en vol, Eric Caron ont indiqué dans cette missive :
Cette situation n’est pas satisfaisante, chacune de vos organisations l’a exprimé à plusieurs reprises. Pour la direction, le passage par une ‘note de direction’ est aussi une déception du point de vue du dialogue social, toujours préférable lorsqu’il permet des compromis constructifs et positifs.
Ils ont également ajouté :
Les contacts que nous avons eus ces derniers jours montrent une prise de conscience de l’urgence de ces enjeux, à la veille du passage en ‘note de direction PNC’ et de la création de la nouvelle compagnie Boost. L’UNAC a demandé à la direction de faire un pas supplémentaire par rapport à la proposition de mars, pour permettre un accord valide en termes de représentativité. L’UNSA PNC et le SNPNC demandent également qu’une nouvelle proposition soit faite, pour parvenir à un compromis acceptable, et une protection contractuelle des PNC de longue durée.
Le nouvel accord proposé par la direction est d’une durée de 5 ans au lieu de 4 et prévoit plus d’embauche de PNC au sein d’Air France. La direction revient également sur les règles d’engagement et de repos des hôtesses de l’air et stewards.
Boost est aussi de la partie. Afin de calmer les esprits la direction s’engage à limiter le nombre d’avions et à ne pas prévoir la mise en place de procédure de mobilité forcée entre les deux entités.
L’UNAC a évidemment fait savoir qu’elle signera cet accord (ndlr : elle signe toujours) qui est le même que la dernière fois avec des avancées positives. Le SNPNC et l’UNSA qui viennent de gagner des points pourraient être tenté d’aller en chercher plus dans cette période ou la direction redoute le plus un mouvement de grève.