Site icon PNC Contact

Air France, Boost et passage en force

Air France – KLM croissance 2019

Airbus A380 Air France © Hugo Possamaï

Publicités
Partages
JM Janaillac © Flickr

Jean-Marc Janaillac (JMJ), lors d’un entretien accordé au Figaro, a clairement indiqué que Boost devra se faire. Pour cela il a choisi de « faire peur » en faisant le parallèle entre Air France et Alitalia. Evidement on sait tous qu’Alitalia est au plus mal et cela ressemble bien a du management par la peur.

Le moyen de permettre au groupe et à Air France de se développer est de faire ce que toutes les grandes compagnies européennes, sauf Alitalia, ont fait pour lutter contre la concurrence des low-costs. (…)Dans deux mois, un avion Norwegian décollera chaque jour de Roissy vers les Etats-Unis. Dans quelques mois, nous verrons sans doute des avions Level, la nouvelle low-cost long-courrier du groupe British Airways, décoller d’Orly. Eurowing mettra en ligne six avions long-courriers dès cet été. Et nous serions les seuls à ne pas agir pour reprendre l’offensive ? Je le répète, le statu quo n’est pas possible.

Le 10 mai dernier l’ensemble des organisations syndicales a voté contre ce projet pour diverses raisons. Malgré le fait que l’ensemble des salariés d’Air France semble donc contre ce projet qualifié par certain de cannibalisme et qui risque d’être qualifié de « marchandage » devant un tribunal, la direction de la compagnie aérienne persiste à mettre en place une compagnie ou la principale source d’économie serait l’embauche d’hôtesses de l’air et stewards a des conditions salariales 40% moins favorables que celle de leurs collègues Air France.

Publicités

Pour que Boost est une chance de voir le jour il faudra, dans un premier temps, que les pilotes acceptent les conditions proposées par la direction. La direction mise sur la technique de « diviser pour mieux régner » en acceptant la majorité les doléances du SNPL et en ne négociant pas avec les syndicats PNC. Un accord du SNPL pourrait fortement tendre les relations a bord des avions, relations qui ne sont déjà pas toujours au beau fixe…

Mais JMJ, après le management par la peur, prévient que de toute les façons il fera Boost, renvoyant ainsi les pilotes a une variable sans conséquence.

J’ai été chargé par le conseil d’administration de trouver les moyens de remettre le groupe, et notamment Air France, sur la voie d’une croissance rentable. Si nous ne parvenons pas à un accord avec les pilotes, je serai conduit à prendre mes responsabilités. Boost devra se faire.

Boost se fera, ou pas, mais quoi qu’il arrive cela va encore plus pourrir un climat social qui n’a sans doute pas besoin de cela. Cela pourrait même conduire à des mouvements de grève pour l’été qui auraient des conséquences catastrophiques sur les résultats de l’entreprise.

 

Partages
Publicités
Quitter la version mobile