Le SNPL a ouvert en mars une procédure disciplinaire contre 14 pilotes de Hop !, filiale d’Air France. Si au départ cela pouvait plus ressembler à une banale histoire sans conséquence, elle devient bien embarrassante pour la compagnie mais également pour la DGAC.
Les pilotes délégués syndicaux modifiaient leur planning pour que les jours de délégation soient sur les jours de congé et ainsi augmenter leur rémunération en basculant en heure supplémentaires. Le principe a été validé par la direction en 2011.
Air France a demandé un rapport d’expertise indépendant pour faire la lumière sur cette triste histoire. Selon ce dernier, la pratique validé par la direction de Hop ! en 2011 ne respecte ni le code du travail, ni le code des transports ni même les règles internationales du transport aérien. Plus grave, selon le rapport, cette façon de faire pose un réel problème de sécurité des vols. Selon le rapport il y a un réel risque de qualification au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui.
Si le rapport incrimine la direction de la filiale d’Air France, il tape aussi sur la DGAC et plus particulièrement la DSAC. Cette dernière n’a rien vu alors que son principal intérêt est de détecté les fonctionnements accentogènes et les irrégularités. Dernière inspection de la DSAC chez Hop !, le 7 novembre dernier…
Si l’EASA se saisi de cette histoire il y a fort à parier que la DSAC va devoir se justifier et, pourquoi pas, se retrouver sous observation renforcée.