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Le transport aérien tire la sonnette

JM Janaillac © Flickr

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Airbus A350 Air Caraibes © Air Caraibes

Ce n’est pas la première fois que la sonnette d’alarme est tirée mais, une fois de plus, les acteurs du transport aérien français sonnent l’alarme. En 10 ans la part de marché du pavillon français pour les vols au départ ou à l’arrivée de la France est passée de 54.3% en 2003 à 42.9% en 2016.

Que ce soit Jean-Marc Janaillac, Marc Rochet ou même le président du SNPL, tous sont d’accord pour dire qu’une des causes est la taxation des compagnies aériennes en France. L’État est donc clairement responsable, en partie au moins, de la situation des compagnies françaises. Le PDG d’Air France a indiqué :

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Air France a payé pour 1,7 milliard de taxes et de redevances en 2015. Si nous étions aux Pays-Bas, on paierait 350 millions d’euros de moins.

L’Etat a tout de même renoncé à 60 millions d’euros sur les passagers en transit en 2016 mais cela est clairement insuffisant. Une des taxes les plus décriées est la « Taxe Chirac », ou taxe de solidarité, qui ne s’applique pas à toutes les compagnies aériennes et coute plusieurs dizaines de millions à Air France. Certains protagonistes souhaitent également que le calcul des redevances soit modifié et incorpore les recettes commerciales d’ADP…

Si sur beaucoup de points l’Europe n’est pas particulièrement aimée par les professionnels de l’aviation (dérégulation des heures de vol, des temps de repos…), ils comptent sur cette institution pour faire le rempart qui les protègera de la concurrence jugée déloyale des compagnies aériennes du Golfe. Jean-Marc Janaillac a prévenu :

Si rien n’est fait, l’Europe risque de ne plus avoir de liaison directe avec le Sud-Est asiatique.

Dans le même temps les acteurs majeurs souhaitent plus de contrôle de la part de la commission européenne concernant certaines pratiques en place dans des low-cost. Jean-Marc Janaillac apporte une nuance :

Ces problèmes ne doivent pas être des justifications pour ne pas bouger en interne.

Et Marc Rochet, PDG d’Air Caraïbes précise. :

Lutter contre la dérégulation sauvage du travail passe aussi par une remise en cause de nos comportements. La réglementation française est un mille-feuille inapplicable. Un travail de simplification s’impose. Sans quoi nous aurons beau lutter contre le travail illégal, nous disparaîtrons quand même.

Les possibilités ne manquent pas pour permettre au transport aérien français de se redresser mais encore faut-il que l’Etat joue son rôle, a 30 jours des élections on peut parier qu’il ne se passera rien…

 

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