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Air France, c’est pas gagné !

Boeing 777 de la compagnie aérienne Air France

Air France Boeing 777 © EyOne

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Air France A319 © Philippe Noret – AirTeamimages

La nouvelle compagnie aérienne voulu par la direction d’Air France ne fait pas l’unanimité, loin de là même. Cette compagnie aérienne, qui ne sera pas une low-cost, doit permettre à Air France de revenir sur les lignes fermées et d’être plus profitable sur les lignes actuellement déficitaires. Avions gourmands en pétrole, pilotes aux conditions Air France, seuls les hôtesses de l’air et stewards seraient donc sous contrat extérieur a la « maison mère ».

Comme l’écrivais il y a peu une source proche du dossier :

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Les coûts PNC sur un vol sont faibles (10-15%) et gagner 30% sur 10-15% des coûts, ça n’augmente la marge que de moins de 5%.

Evidement les syndicats hôtesse de l’air et steward sont déjà prêt à aller à la grève mais les pilotes ne sont pas si loin derrière ! Ci-dessous l’interview réalisée par Le Parisien de Philippe Evain du SNPL Air France.


Que pensez-vous du nouveau plan stratégique annoncé hier ?

PHILIPPE EVAIN. Il va plutôt dans le bon sens. Jean-Marc Janaillac a rompu avec les mauvaises habitudes de l’ancienne direction qui consistaient à couper une branche dès qu’elle n’était pas rentable plutôt que d’aller chercher de la croissance.

Et l’idée de nouvelle compagnie ?

Une bonne idée ne suffit pas. Il faut voir comment elle sera appliquée. Transavia France était une bonne idée mais, cinq ans après, c’est un échec. Elle n’est toujours pas rentable. Le diable est dans le détail.

Que voulez-vous dire ?

Le projet de nouvelle compagnie porte déjà les germes d’un très gros conflit. Nous sommes très attachés au périmètre d’activité d’Air France. Si c’est pour phagocyter les lignes d’Air France, on s’y opposera. Et le projet ne doit pas être le prétexte à une baisse des coûts de personnel.

Les hôtesses et stewards ne seraient pas embauchés aux conditions d’Air France…

Cela me choque. Il faut en discuter pour éviter de cristalliser les mécontentements. Nous préférons une solution interne. Mais les coûts seraient alors plus élevés. D’ailleurs, la direction souhaite poursuivre le plan Perform 2020… C’est maladroit de la part de Jean-Marc Janaillac, c’est un couac. Ce plan est derrière nous, ça ne fait plus débat. Le vrai problème est que les taxes perçues par l’Etat pèsent entre 500 M€ et 700 M€ par an. Voilà ce qui freine la compétitivité d’Air France. Mais je reste optimiste. Jean-Marc Janaillac est à l’écoute.

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